Le recteur de l’université Kongo, Germain Kuna appelle à une réorientation stratégique pour réformer le système LMD (licence-master-doctorat) en République démocratique du Congo. Le professeur a reconnu que son application s’avère comme une vraie catastrophe dans l’enseignement supérieur et universitaire.
Le recteur de l’université Kongo (UK), Germain Kuna lors de la double cérémonie la clôture de l’année 2023-2024 et la collation de grades académiques @Photo Droits tiers.
Un autre problème que notre pays doit vite résoudre est celui d’implémentation du système LMD. Je dois avouer que le LMD est un très bon système. Mais, seulement les maquettes utilisées jusqu’à ce jour ne sont que des brouillons. Les descriptifs des éléments constitutifs n’existent pas. Les enseignants continuent d’enseigner comme au PADEM.
Samedi 31 août 2024 lors de la double cérémonie de clôture de l’année et la collation de grades académiques à l’université Kongo située à Luvaka dans le territoire de Mbanza-Ngungu au Kongo central, le professeur Germain Kuna a soutenu que l’évaluation du LMD en cours, avec le questionnaire en ligne, ne produira rien de bon. Il faut une réorientation stratégique pour réformer le système.
Par ailleurs, le recteur de l’UK a assuré que les dispositions sont prises dans son établissement pour éviter que les étudiants soient victimes d’un mauvais système de formation. Près de trois ans après sa mise en œuvre au Congo-Kinshasa, le système licence-master-doctorat boitille.
En plus de témoignages des étudiants, plusieurs experts du secteur et nombreux professionnels de la craie parlent d’une mutation brusque et non adaptée à l’ancien système PADEM vers le nouveau (donc le LMD). Adopté à titre expérimental, le système LMD a été généralisé en RDC sur ordre de l’ancien ministre de l’ESU, Muhindo Nzangi.
Pour l’année académique 2023-2024, l’université Kongo a lancé sur le marché de l’emploi 136 licenciés dans six facultés sur les huit que compte l’institution. En effet, 136 diplômes ont été décernés aux finissantes et finissants alors que 150 participants étaient inscrits, soit une moyenne de 91% de réussite dans les facultés de Droit (54 réussites), Sciences économiques et gestion (41), Sciences de l’information et de la communication (13), Sciences sociales, politiques et administratives (12), Sciences agronomiques (14) ainsi que l’ingéniorat polytechnique (2).