Devant un auditoire rempli dans la grande salle du Centre financier de Kinshasa, la DGA de l’OCC a honoré jeudi 12 décembre les organisateurs de la 8e édition de l’Expo Béton-RDC 2024. Dans son intervention, Christelle Muabilu a brillamment emballé les participants sur la problématique de la normalisation dans le domaine des bâtiments et travaux publics au Congo-Kinshasa.
La DGA de l’OCC, Christelle Muabiluexhorté s’exprimant à la 8e édition de l’Expo-Beton 2924 @Photo Droits tiers.
A l’occasion, elle a succinctement parlé de la mission régalienne de l’Office congolais de contrôle, devant une assistance scientifique et pluraliste intéressée à cette question sous-jacente. La DGA de l’OCC a rappelé que l’urbanisation durable est un enjeu majeur dans le développement des villes, en particulier en République démocratique du Congo. Ce développement, a-t-elle dit, cheval de bataille du président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, nécessite une application stricte des normes afin de garantir la qualité, la sécurité et la durabilité des infrastructures.
Dans ce cadre, poursuit-elle, l’Office congolais de contrôle joue un rôle central. “L’Office congolais de contrôle, établissement public à caractère technique et scientifique, régi par le décret n°09/44 du 3 décembre 2009, est une institution au cœur du contrôle de qualité. Il est chargé de vérifier la conformité des produits et des services aux normes nationales, régionales et internationales. Il couvre plusieurs secteurs, dont les bâtiments et les travaux publics (BTP), assurant ainsi que les matériaux et les méthodes utilisés dans la construction respectent les exigences requises. Il effectue également le contrôle technique de tous les appareils et travaux ; il procède à la vérification et l’étalonnage des instruments de mesure et enfin à la certification de la qualité des produits autres que les matières précieuses, ainsi que celles de systèmes et du personnel. À cet effet, il a pour mission d’effectuer notamment le contrôle de tous les produits fabriqués localement ; le contrôle de qualité de toutes les marchandises et produits à l’importation et à l’exportation ; les essais ou analyses des échantillons des produits importés ; le contrôle technique de tous les appareils et travaux ; la vérification et l’étalonnage des instruments de mesure ; la certification de la qualité des produits autres que les matières précieuses, des systèmes et du personnel”, a détaillé Mme Muabilu aux participants, lors de la troisième journée de l’Expo Béton RDC 2024.
La DGA de l’OCC a, par ailleurs, signalé que son établissement public est membre d’organisations normatives sur le plan international, en l’occurrence l’Organisation internationale de normalisation (ISO), la Commission électro-technique internationale (CEI) et sur le plan régional, les organisations dont ARSO, COMESA et SADCSTAN ainsi que le Comité africain de métrologie (CAFMET).
Dans cet ordre d’idées, la DGA Christelle Muabilu a démontré que dans le cadre de l’urbanisation durable, l’Office congolais de contrôle intervient dans plusieurs domaines essentiels, notamment le contrôle des matériaux de construction. Elle a souligné que l’OCC s’assure que les matériaux utilisés (béton, acier, bois, etc.) respectent les normes de qualité, de résistance et de sécurité, un élément essentiel pour garantir la durabilité des infrastructures urbaines et aussi la vérification des normes environnementales.
L’Office congolais de contrôle veille à ce que les projets de construction soient conformes aux exigences environnementales, notamment en matière de gestion des déchets, d’efficacité énergétique et de réduction de l’empreinte carbone, a-t-elle soutenu.
S’agissant de la certification des entreprises de construction, l’établissement public délivre des certifications qui attestent que les entreprises de construction appliquent des pratiques respectueuses des normes en vigueur, garantissant ainsi une urbanisation responsable. Quant à l’Inspection régulière des chantiers, l’Office organise des inspections pour vérifier la conformité des chantiers et s’assurer que les méthodes de construction suivent les standards techniques et de sécurité.
“L’urbanisation durable repose sur des infrastructures robustes, sécurisées et respectueuses de l’environnement. Grâce à son rôle de régulateur, l’OCC garantit la sécurité des habitants. Des infrastructures conformes réduisent les risques d’effondrement, d’incendies et autres dangers potentiels. La préservation de l’environnement, en vérifiant les pratiques de construction, l’OCC contribue à minimiser l’impact écologique des projets urbains”, a-t-elle souligné.
La DGA de l’Office congolais de contrôle, seule femme parmi les six premiers panelistes du premier thème de ce jour, a conclu son intervention en parlant de la durabilité économique. À l’en croire, des infrastructures bien construites et conformes aux normes assurent une longévité qui évite les coûts de réparation et de reconstruction fréquentes. En somme, le rôle de l’Office congolais de contrôle dans le respect des normes est fondamental pour garantir une urbanisation durable en République démocratique du Congo.
En assurant la conformité des projets aux normes de qualité et de sécurité, dit-elle, l’OCC peut valablement contribuer à construire des villes résilientes, sûres et respectueuses de l’environnement, à la hauteur des défis actuels et à venir.
“Avec l’Office congolais de contrôle, bâtissons non seulement la confiance, mais aussi durablement nôtre grand et beau pays”, a conclu Mme Muabilu, en exhortant les participants et aussi l’ensemble des Congolais ainsi que des partenaires du Congo Kinshasa à se conformer aux normes.