Pour faire plier Jules Alingete, voire carrément éliminer ce gêneur, les officines, à commencer par les réseaux mafieux, ont fait feu de tout bois. Des manipulations médiatiques les plus élaborées jusqu’aux financements clandestins des adversaires du gendarme financier, aucun coup tordu ne lui aura été épargné.
Pourquoi cette hostilité à l’endroit d’un fonctionnaire de l’État au sens élevé du patriotisme, alors que ce flic a su se montrer beaucoup plus intransigeant dans son combat farouche contre les détourneurs afin de sortir le pays de la razzia financière dont il est victime depuis des décennies.
De tous les responsables défilés au sein de l’IGF, un seul eut la clairvoyance de se mettre résolument au service de la nation en privilégiant l’intérêt général au détriment des ennemis de la République. C’est l’infatigable Jules Alingete qui, suivant les instructions du chef de l’État Félix Tshisekedi, s’est mis au travail pour traquer sans commune mesure les détourneurs. Grâce à la patrouille financière instaurée à travers le contrôle a priori, Alingete est devenu aujourd’hui l’homme à abattre alors qu’hier quand il dénonçait les anciens gestionnaires, il était saint et adulé par ceux qui lui font la guerre avec des pseudo-enquêtes monnayées et des complots visant son départ de l’IGF ou encore son élimination physique.
Selon Transparency, complots, fausses enquêtes et investigations, campagnes de sape ont été bien pensés pour ternir l’image du gendarme financier. Tout ce beau monde, accablé par les différents rapports de l’IGF, accuse faussement Alingete de préparer le lit à l’opposition et de travailler son image pour une probable candidature à la présidentielle.
Hélas, ces mafieux estiment avoir carte blanche, prétendant qu’ils sont proches du sérail présidentiel. Or, c’est une grosse erreur car l’IGF rattachée à la présidence ne fait que son travail conformément à sa mission définie par les textes légaux la régissant. Aussi, ses détracteurs oublient que le flic financier n’est qu’un fonctionnaire qui a fait une carrière honorable avant d’aller sous peu à la retraite. Ses pourfendeurs doivent aussi comprendre qu’aux instants les plus cruciaux de sa carrière, Alingete a toujours milité pour la bonne gouvernance et s’est investi dans la lutte contre la corruption et le détournement de deniers publics.
– Alingete dans le viseur des criminels financiers –
A cause de son travail très apprécié du public, Jules Alingete est devenu aujourd’hui la cible des prédateurs et criminels financiers. Ces derniers se recrutent dans la sphère sociopolitique et économique du pays. L’on se souvient qu’en 2022, l’homme a été loupé par des “sniper” qui avaient atteint son véhicule. Le drame évité, le chef de l’Etat a décidé de mettre à sa disposition les éléments de la Garde républicaine pour sa sécurité. Il est donc le seul haut fonctionnaire de l’État à bénéficier de la protection de la sécurité présidentielle. Ceci démontre à quel point le président de la République tient à son lieutenant dans ce vaste combat contre la corruption qui a élu domicile depuis des décennies dans le pays.
Dans l’entre-temps, le job accompli lui attire des ennuis. Il est accusé par les ennemis de la République d’être un pion de Tshisekedi pour traquer les Kabilistes et les anciens gestionnaires. Malgré le complot ourdi avec le concours des médias pour réduire l’homme en cendres, le flic reste droit dans ses bottes.
– IGF rebondit dans le dossier Bukanga Lonzo –
Après le feuilleton qui a entouré l’affaire du Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo, l’Inspection générale des Finances a rebondi pour mettre à nu la débâcle du projet qui a coûté à la République plus de 287 millions USD. Selon un communiqué du 16 mai 2022, l’IGF a confirmé l’échec du fameux projet, lequel a englouti une faramineuse somme évaluée à des centaines de millions de dollars américains alors que son instigateur, l’ancien Premier ministre Matata Ponyo, est bel et bien libre. Or, il est l’auteur intellectuel, matériel et principal de cet échec, ainsi que des détournements qui en ont suivi.
Outre ces dossiers sulfureux, l’IGF et son inspecteur général sont propulsés au-devant de la scène. Le combat contre la corruption et le détournement de deniers publics a pris de l’envol, ce qui a suscité de l’admiration au plan national et international avec la satisfaction du peuple congolais qui a trouvé auprès de Jules Alingete, le gendarme financier qui a toujours manqué au pays.
– Les gestionnaires Tshisekedistes dos au mur –
Avec sa patrouille financière, le flic financier met dos au mur les gestionnaires Tshisekedistes. A travers le contrôle, l’IGF a toujours découvert les détournements. Malheureusement, les rapports déposés en justice, n’ont jamais eu d’écho à cause d’une justice qualifiée de “malade” par le président de la République. Ainsi, soucieux de faire bénéficier le peuple de la richesse de son pays, Jules Alingete, pour contourner cette faiblesse, a instauré la patrouille financière, un contrôle a priori, concomitant et a posteriori. Ceci lui a permis d’arrêter l’hémorragie au grand mépris de ses détracteurs.
Par ailleurs, grâce à sa vigilance, le service supérieur de contrôle a imposé la révisitation du contrat chinois qui a ramené au pays quelque 7 milliards USD. Cette somme a été affectée dans la construction des routes au bénéfice de la population. Dans le même registre, l’IGF s’est opposée à la surfacturation dans le contrat cartes d’identité, estimé à près de 700 millions USD. Ce contrat a été annulé à cause de la surfacturation et d’indices de corruption. Le dossier forages qui a fait jaser, a été également dénoncé par l’IGF pour les mêmes causes (surfacturation et détournement).
Le coût de réalisation d’un forage était estimé à 297 mille USD pour un total de 398,9 millions USD. A cela se mêle le dossier lampadaires destiné à éclairer les grandes artères de la ville de Kinshasa. On a déploré la surfacturation et le détournement, car un lampadaire était facturé à 5000 USD. D’autres faits ont été aussi dénoncés par le gendarme financier. Il s’agit notamment de la construction du Centre financier de Kinshasa (plus de 300 millions USD). Le projet reste inachevé. L’Arena de Kinshasa, non loin du stade des Martyrs, pour 115 millions USD. Le projet reste, à ce jour, au point mort. Pour la réalisation de ces ouvrages, les fonds ont été décaissés en procédure d’urgence, un raccourci pour tordre le Trésor public.
– Le parcours du génie –
Recruté en 1988 sur base d’un concours à l’Inspection générale des Finances, Jules Alingete Key a réalisé un parcours honorable. Entre 1997 à 2000, l’inspecteur des finances a successivement exercé les fonctions de conseiller au ministère des Finances, coordonnateur au cabinet du gouverneur de la ville de Kinshasa. Il a été par la suite directeur des recettes à la DGRK (2008-2010), commissaire aux comptes à la REGIDESO (2006-2018), conseiller du gouvernement en matière du climat des affaires et enfin dircaba au ministère de l’Economie nationale.
Cet agent de carrière obtient une mise en disponibilité pendant longtemps, pour resurgir encore à l’IGF en 2020 où il a été nommé inspecteur général-chef de service par le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi. Suivant ses orientations, Alingete a pu sortir l’IGF du gouffre pour la placer sous le soleil. Dès son arrivée à la tête de cet établissement public, il a mené des réformes allant dans le sens de sa restructuration, du renforcement des capacités des agents et inspecteurs avant leur déploiement sur le terrain.
La stratégie a porté des fruits car quelques mois seulement, l’homme tombe sur le dossier des cartes visas directement liées au Trésor public. Jules Alingete a lancé une mission de contrôle dans les principales institutions de la RDC, notamment à la Banque centrale du Congo, où il découvrit l’existence des cartes de crédits directement liées au compte du trésor et appartenant, pour la plupart, aux caciques du régime Kabila. Il obtint la désactivation, suivant sa lettre du 24 mai 2021, alertant le ministre des Finances sur l’existence des cartes de crédits approvisionnées par le compte général du trésor.
Ce dossier lui a valu des éloges du grand public, mais en même temps, le début de ses déboires, car ces révélations ont lieu dans un contexte particulier de coalition gouvernementale FCC-CACH. Cependant, il fallait pour lui le courage et le patriotisme pour arriver à démanteler ce puissant réseau mafieux qui a étendu ses racines dans toute la sphère politique et économique du pays.