Bien que des voix s’élèvent pour exiger la libération de l’opposant politique Seth Kikuni Masudi arrêté depuis le 2 septembre 2024 par les flics de l’Agence nationale de renseignements (ANR), ses ravisseurs font la sourde oreille.
Bien que des voix s’élèvent pour exiger la libération de l’opposant politique Seth Kikuni Masudi arrêté depuis le 2 septembre 2024 par les flics de l’Agence nationale de renseignements (ANR), ses ravisseurs font la sourde oreille.
Depuis plus d’une semaine, la famille Kikuni, les proches, les membres du parti politique voire même la femme de Seth n’ont pas de ses nouvelles. L’inquiétude s’accroît. S’exprimant lors d’une tribune organisée mardi par la VSV, la mère biologique de l’opposant, son épouse ainsi que le porte-parole du parti “Piste pour l’émergence (PE), ont sollicité la relaxation de Seth Kikuni, candidat d’abord à la présidentielle de 2018, puis à celle de 2023 ayant, par la suite, rallié Moïse Katumbi avant le sprint final.
Sa mère biologique, Albertine Ndedika, traumatisée et préoccupée de la situation de son fils, a plaidé auprès des autorités pour sa libération immédiate. “A ce jour, nous ne savons pas l’endroit exact où se trouve notre fils. Qu’on nous dise là où il est gardé. C’est quelqu’un qui est soumis au régime alimentaire car tout ce qu’il mange est contrôlé parce qu’il vient de subir une intervention chirurgicale”, s’est plainte Mme Ndedika. Elle presse les dirigeants à libérer simplement son fils.
“J’ai besoin qu’on relâche mon fils. Il n’a pas tué quelqu’un ni volé les biens d’autrui. Mon seul et unique souci est de le voir relâché car sa femme et ses enfants ont besoin de lui. D’ailleurs, c’est l’unique enfant qui me soutient dans ce pays”, a-t-elle révélé.
En larmes, l’épouse de l’opposant, Laurenne Kabwiz a détaillé l’état de santé du détenu, sollicitant également la libération de son mari. “Mon mari est sous régime alimentaire après sa récente intervention chirurgicale. Comment se nourrit-il depuis qu’il a été arrêté ?”, s’est-elle interrogée.
D’un air triste, Mme Kabwiz a fait savoir que son époux se trouve dans un état de santé très précaire. Il se fait retirer les vésicules biliaires lors de l’intervention chirurgicale. Elle a ajouté que son mari doit faire son check up sous peu, pour la simple raison qu’il est sous traitement.
« Alors que son alimentation est spéciale, il est regrettable que l’on me prive l’accès auprès de lui. Je ne sais pas non plus quoi dire à ses enfants et quel est le motif de son arrestation. Bref, je n’ai donc pas de ses nouvelles. C’est ce qui me pousse à solliciter sa libération », a-t-elle dit, visage visiblement marqué.
Et d’ajouter : « Mon mari est courageux. Tout ce qu’il fait, c’est simplement parce qu’il est passionné de son pays. Je ne l’ai jamais vu insulter qui que ce soit. Il n’y a donc pas de raison qu’on puisse continuer à le garder sans motif valable, surtout que c’est un père de famille qui doit s’occuper de ses enfants ». L’épouse de l’opposant a remercié la VSV qui leur a donné l’opportunité de fixer l’opinion sur le sort de son conjoint.
A haute voix, le porte-parole du parti « Piste pour l’émergence (PE)”, Nathanaël Onokomba, a exprimé ses vifs regrets de constater qu’au pays de Tshisekedi, la liberté d’opinion semble être bafouée. “On ne peut plus parler de l’impunité en RDC”, a confié M. Onokomba, soulignant que celui que nous prenons pour modèle l’ONG “la Voix des sans voix pour les droits de l’homme (VSV)”, est aujourd’hui victime de l’intolérance politique.
Onokomba a rappelé que la démocratie tant vantée par les gouvernants, doit être le synonyme de la diversité des opinions, malheureusement tel n’est pas le cas aujourd’hui, dit-il, pour la simple raison que, près de huit jours après son enlèvement, M. Kikuni n’a pas accès ni à ses avocats ni à sa femme, ce qui va à l’encontre des lois de la République.
Très irrité, le proche collaborateur de Kikuni a précisé que la loi portant statut de l’opposition stipule en son article 15, qu’aucun opposant ne peut être arrêté pour ses opinions politiques. Et l’article 18 de la Constitution ajoute : “si quelqu’un doit faire l’objet d’une poursuite judiciaire, il doit être informé dans l’immédiat, du motif de son arrestation dans la langue qu’il comprend”. Il ne comprend donc pas que “l’ANR, un service rattaché à la présidence de la République conformément à l’article 2 portant sa création, peut nous priver l’accès à notre président du parti”. Et de se demander : “est-ce pour avoir tenu des opinions contraires à ceux qui dirigent, ou devait-il être complice du malheur que traverse la population congolaise?”.
« Étant amoureux de la démocratie, étant politique dans mon pays, étant jeune victime de la souffrance, de la misère et des inégalités sociales, nous avons créé notre parti “Piste pour l’émergence”, pour apporter des solutions. Nous demandons la libération du président de notre parti politique, futur candidat président de la République, afin de mettre en place sa politique. Il est temps de mettre nos divergences politiques de côté, pour donner naissance à la vraie démocratie tant espérer », a-t-il préconise, tout en sollicitant l’implication personnelle du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
A l’occasion, la VSV a invité les autorités congolaises dans un esprit de cohésion et d’unité nationale, à permettre à l’épouse, aux membres de famille et avocats, de visiter Seth Kikuni Masudi et de procéder dans le même esprit, à la libération sans condition, du président du parti politique « Piste pour l’émergence”. En plus, l’organisation appelle les dirigeants à mettre un terme à sa détention au secret, en le présentant devant une juridiction compétente.
Encore une fois, la VSV a exhorté les autorités à garantir le respect du droit de visite et d’accès aux soins de santé, droits garantis par la Constitution de la République et les instruments juridiques internationaux en matière des droits de l’homme.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
Après les naufrages survenus sur le lac Kivu le jeudi 3 octobre et sur la rivière Kwango le 16 septembre dernier, le garde des Sceaux promet des sanctions sévères contre les auteurs responsables de différents naufrages de ces derniers jours. Les responsables du secteur maritime sont les plus cibles.
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