En tant qu’ancien pensionnaire de la prison centrale de Makala et de plusieurs autres lieux de détention (Sarm, casier judiciaire, parquet de la Gombe, camp Kokolo, Ndolo, camp Tshatshi, AND, Mweneditu, DGM, UPKIN …) à l’époque des régimes de Mobutu, de Kabila père et fils, je salue le vent de libération qui souffle dans ces mouroirs actuellement.
L’opposant Moïse Moni Della, le leader de Conade @Photo Droits tiers.
Surtout à la prison centrale de Makala où j’apprends qu’il y a eu plusieurs prisonniers libérés sur instruction du magistrat suprême, exécuté par l’actuel ministre de la Justice. Il semble que le ministre a même déclaré qu’actuellement les prisonniers mangent trois fois par jour, ce dont je doute.
À « La République de Makala, une prison au service d’un pouvoir », titre de mon prochain livre, si l’amélioration des conditions carcérales des prisonniers est une réalité, il y a de quoi à le féliciter et je ne serai pas étonné de voir les gens souhaiter être à Makala qu’à l’air libre. Question de manger trois fois par jour, comme claironne le ministre d’Etat chargé de la Justice.
Mon souhait le plus ardent est que dans cette vague de libérations, Mike Mukebayi et Jean-Marc Kabund-a-Kabund puissent être du lot.
J’en profite pour féliciter les journalistes, les hommes politiques, les activistes de droits humains, les mouvements citoyens et toutes les organisations de défense des droits de l’homme nationales et internationales qui ont beaucoup lutté pour l’amélioration des conditions de détention en mettant surtout l’accent sur la surpopulation.
Moïse Moni Della
Ancien prisonnier politique et président de la LIDEP (Ligue internationale de défense des prisonniers)