A Kinshasa, c’est dans la méditation que le monde musical a pu élever une pensée sur les talents artistiques de ce chanteur, icône de la musique congolaise. Sur le plan artistique, constate Kaki Akiewa, journaliste culturel, Madilu Système fait partie de chanteurs qui peuvent inspirer la jeune génération de la musique congolaise moderne.

L’artiste est passé dans 2 grandes écoles de la musique congolaise, je cite l’école Fiesta, chez Tabu Ley Rochereau et l’école Odemba, chez Luambo Makiadi Franco. « Personne ne pouvait imaginer que Madilu était capable de s’imposer dans la musique congolaise, lui qui a été abandonné à l’aéroport de Ndjili par Tabu Ley, alors que l’orchestre Afriza International partait en tournée en Europe », témoigne le chroniqueur culturel.

Aux côtés de Luambo Makiadi et de Lutumba Simaro, Madilu Système s’est imposé parmi les grands de l’OK Jazz, tels que Djo Mpoyi, Ntesa Dalienst, Diatho Lukoki, Aimé Kiwakana et les autres.

Ancien de l’orchestre Bakuba Mayopi où il a travaillé avec Pindu et Yossa, Madilu était aussi dans Afriza international de Tabu Ley Rochereau, avant de rejoindre Ok Jazz. C’est dans l’Ok Jazz que le « grand Ninja », comme il aimait se faire appeler, a récolté beaucoup de succès avec des titres du Grand maître tels que ”Non”, ”Mamu”, ”Mario”, et tant d’autres.

Madilu Système a chanté avec son cœur, les chansons de Lutumba Simaro. Dans la foulée, nous pouvons citer, ‘‘verre cassé sans réparation”, ”Eau Bénite”, ”Coeur artificiel”, et autres. Il n’avait pas intégré le Bana Ok, en 1994, lorsque Lutumba Simaro était parti de l’Ok Jazz, avec Josky Kiambukuta et Ndombe Opetum, après une incompréhension avec la famille de Luambo Makiadi, décédé le 12 octobre 1989.

Madilu Système avait débuté sa carrière solo avec des albums à succès tels que ”Ya Jean”, ”Frère Edouard”, ”Bonheur”, ”Bonne humeur”, et tant d’autres. Le chanteur avait préféré monter son propre groupe « multi système », avec à la clef, plusieurs tournées africaines.