Le Fonds de Nations unies pour l’enfance (UNICEF) plaide pour la numérisation des actes de l’état civil pour plus de fiabilité. La cheffe de la section Protection de l’enfant au sein de cette agence onusienne, Ramatou Touré, a lancé ce plaidoyer mercredi 14 août 2024 à Kinshasa, en marge de la célébration de la 7e Journée africaine de l’état civil.
Le secrétaire général à l’Intérieur, Jean Rigobert Tshimanga, entouré des participants à la Journée de plaidoyer de l’état civil dont la cheffe de la section Protection de l’enfant de l’UNICEF, Ramatou Touré @Photo Droits tiers.
A l’occasion, le ministère de l’Intérieur a organisé une Journée de sensibilisation avec l’appui de l’UNICEF pour expliquer l’importance d’avoir une politique de l’état civil réellement au service de la population. Ramatou Touré a salué les efforts de la RDC pour la modernisation de l’état civil avec notamment l’adoption du code du numérique.
Il est temps d’aller vers une modernisation du système de l’état civil en Afrique, en prenant en compte l’informatisation des services, la digitalisation des procédures et la numérisation des actes d’état civil, le tout accompagné de la simplification nécessaire des services. La numérisation offre l’opportunité de fiabiliser les données des enregistrements, a fait savoir la haut fonctionnaire de l’ONU.
Elle n’a pas manqué d’appeler à la mobilisation générale afin d’agir et faire de l’état civil une priorité nationale. En République démocratique du Congo, le taux d’enregistrement des naissances à l’état civil s’élève à 40%, selon les statistiques officielles.
Un plaidoyer s’impose afin de sensibiliser les autorités sur la nécessité de mettre en place un système d’état civil fiable, sécurisé dans le but d’atteindre 100% d’enregistrement des naissances et 80% d’enregistrement des décès, conformément aux Objectifs de développement durable de 2030. L’atteinte de ces ODD passe par la mise en place d’un programme spécial accéléré et la numérisation des actes d’état civil de naissance, de mariage et de décès.
Dans son discours, le secrétaire général à l’Intérieur, Jean Rigobert Tshimanga, a rappelé l’importance d’un acte d’état civil dans la vie d’un homme. Voilà pourquoi, a-t-il rappelé, le pays s’est engagé dans la réforme de son système d’enregistrement à l’état civil. À ce jour, le gouvernement congolais a élaboré une stratégie nationale de l’état civil et identification. “Le service de l’état civil est capital non seulement dans la vie d’un être humain mais aussi de tout Etat moderne. Il est le seul qui accompagne toute personne dans l’itinéraire de sa vie, depuis la naissance, le mariage jusqu’à la mort. À chaque étape, il livre au citoyen les actes qui marquent le changement de statut”, a relevé M. Tshimanga.
La 7e Journée africaine de l’état civil est célébrée sous le thème : “Renforcer les liens entre le système d’enregistrement des faits d’état civil, les statistiques de l’état civil et le système d’identité juridique par la transition numérique au service de l’inclusion plus forte”.