L’opération de marquage promet d’être un succès au Lualaba. La cheffe de l’exécutif provincial annonce son soutien aux équipes de contrôle qui seront déployées aux différents postes frontaliers pour stopper la fraude et empêcher surtout la contrebande. Les importateurs de carburants de mauvaise qualité s’exposent à de lourdes sanctions. “Nous allons accompagner ce travail que le ministre national des Hydrocarbures a commencé à partir de la province du Haut-Katanga. Aujourd’hui, il est venu marquer dans la province du Lualaba. Vous êtes sans ignorer que la province du Lualaba est parmi les provinces qui consomment le plus des hydrocarbures dans notre pays. Nous allons continuer donc la sensibilisation qui a commencé aujourd’hui de sorte qu’au moment du contrôle que les opérateurs du secteur ne disent pas qu’ils n’étaient pas avisés. Ils doivent respecter cette exigence du gouvernement. Nous allons poursuivre la sensibilisation non seulement dans la ville de Kolwezi mais à travers toute la province. Vous savez que nous avons plusieurs frontières, la frontière de Dilolo avec l’Angola, la frontière de Solwezi avec la Zambie. Et donc, nous ferons un effort pour envoyer régulièrement le rapport”, a indiqué Masuka.

Bien avant, le numéro un des Hydrocarbures, Aimé Sakombi Molendo a obtenu l’engagement des responsables de la Sicomines sur le respect de cette mesure gouvernementale. Tous les fournisseurs de carburant du géant minier doivent désormais présenter le certificat de marquage moléculaire. “Nous allons collaborer avec votre Brigade et nous allons respecter à la lettre cette mesure. Nous travaillons avec la société pétrolière United Petroleum qui marque déjà ses produits pétroliers. Tous nos prestataires du secteur sont obligés de nous brandir le certificat de marquage”, a assuré le directeur administratif de la Sicomines assumant l’intérim du DG en mission en réponse aux recommandations du ministre.

Arrivé mercredi aux premières heures à Kolwezi, la capitale du Lualaba, deuxième étape de sa visite dans le Grand Katanga, le ministre des Hydrocarbures s’est directement rendu aux installations de la société pétrolière United Petroleum, pour s’assurer du fonctionnement de l’opération de marquage moléculaire des produits pétroliers. Au dépôt de stockage de la cimenterie Carrilu (1000 m3 de consommation mensuelle en carburant), une société chinoise qui fournit ses produits aux entreprises minières notamment Kamoa, il a passé le même message. Des tests effectués sur les différents sites visités ont été satisfaisants sauf chez un opérateur dont l’essence de mauvaise qualité en provenance de Lubumbashi, selon les employés trouvés sur place, a été détecté. A l’étape de la sensibilisation, Sakombi s’est réservé de citer son nom. Mais lors du contrôle répressif à partir du 1 novembre, les récalcitrants payeront les amendes allant de 5 000 à 10 000 dollars américains pour 1 m3. La sanction peut aller même au retrait du titre.

Partout où il est passé, Sakombi Molendo a insisté sur le contrôle rigoureux qui doit être effectué sur toutes les cargaisons entrant au Lualaba. La Brigade des hydrocarbures est chargée de veiller au grain pour que les contrebandiers soient dénichés et sévèrement sanctionnés. Outre les miniers et les pétroliers, la réforme concerne aussi les autres grands consommateurs. Dans la zone de consommation Sud où 80 % du carburant sont utilisés par les opérateurs miniers, le gouvernement a débuté la traçabilité des produits pétroliers.