Spécialisé dans le secteur du numérique, le bureau d’études « Law and Technologies », composé des experts juridiques, a présenté mardi son premier rapport qui porte sur le cadre légal de la protection des données personnelles en République démocratique du Congo. Le document expliqué par Prosper Ntetikila, initiateur de la structure, recommande au gouvernement d’opérationnaliser l’autorité de protection des données numériques.
Prospèr Ntetikila, président de « Law and Technologies » lors de la présentation du rapport sur le cadre légal de la protection des données personnelles en RDC @Photo Droits tiers.
Le bureau d’études qui se penche pleinement sur les questions relatives au droit du numérique demande à l’exécutif congolais à travers le ministère de PT-NTIC, de finaliser le processus de ratification de la convention de Malabo, de poursuivre la politique de connectivité à travers le pays, et de créer un climat davantage favorable au développement des entreprises nationales dans les secteurs d’innovation technologique. Il plaide aussi pour l’investissement dans les infrastructures numériques de stockage des données.
Law Technologies n’a pas une posture de baguette magique pour résoudre les problèmes du secteur numérique. Nous voulons plutôt accompagner les autorités, contribuer, c’est ça notre leitmotiv. Ce Think Tank a été créé depuis 2022 pour s’appesantir pleinement sur les questions relatives au droit du numérique afin de mener les études et analyses qui ont trait au droit dans une dimension liée aux technologies. Aujourd’hui, nous avons présenté à l’occasion de notre sortie officielle, la première étude qui porte sur le cadre légal des données personnelles en RDC, et a débouché sur certaines recommandations au gouvernement et au secteur privé, a détaillé Me Prosper Ntetikila.
Lors de cette cérémonie qui a aussi marqué la sortie officielle de « Think Thank Low and Technologies », le ministre des PT-NTIC, Augustin Kibassa a salué une initiative louable. Tout fier de l’innovation apportée pas des jeunes congolais, le patron du secteur du numérique leur a promis le soutien et l’accompagnement du gouvernement.
C’est une fierté de voir des Congolais, jeunes, qui s’organisent dans un tel cadre. Vous devez savoir qu’aujourd’hui, la technologie avance plus rapidement que la loi. La loi a un processus, et pourtant la technologie, c’est tous les jours qu’elle change, et elle est en perpétuel devenir. Donc, il faudrait qu’à un certain moment qu’ils aient des gens qui réfléchissent si vite que la technologie pour qu’à un certain moment qu’on ne soit pas en déphasage avec les lois que nous avons et l’évolution de la technologie. C’est vraiment pour nous un grand jour. C’est une très belle initiative que nous allons suivre, soutenir et accompagner, parce que l’État congolais en a vraiment besoin. Je fais la promesse que nous allons les accompagner à travers un cadre qui sera mis en place, s’est-il satisfait.
Quant au secteur privé, l’étude demande d’adopter et adapter des politiques internes de gestion et de traitement des données personnelles au regard du droit positif en vigueur, d’assurer les exigences minimales de protection des personnes concernées par le traitement des données personnelles sur les activités et services numériques exercés en RDC.
Plusieurs personnalités ont pris part à cette cérémonie, notamment le ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, représenté par son directeur de cabinet, Nico Lianza Likwale. Me Nico Lianza est également membre du Conseil d’administration de « Think Tank Law and Technologies ».
Le président de la structure, Prospèr Ntetikila a rassuré de poursuivre cet élan de sensibilisation sur les textes légaux qui régissent le secteur du numérique. Le jeune entrepreneur mise sur des conférences et formations des acteurs juridiques qui, d’une manière ou d’une autre, doivent s’approprier, précise-t-il, toutes les questions liées au droit numérique.
« Law and Technologies » est une structure qui œuvre pour la construction et la promotion du droit numérique en RDC. L’organisation traite également des questions de la fiscalité numérique.