Expert en justice transtionnelle, Me Papy Mbaki, cadre du parti Ensemble pour la République soutient qu’: “Autant l’Ouganda est civilement responsable du Génocide de Kisangani en vertu de l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ), autant Jean-Pierre Bemba est moralement responsable des crimes commis à Kisangani”.
Jean-Pierre Bemba mis en cause par Mbaki dans le génocide de Kisangani @Photo Droits tiers.
Pour ce juriste doctorant en droit international des conflits, “la responsabilité du président du MLC et ex-chef rebelle réside en ce que l’armée ougandaise s’est retrouvée sur le sol congolais sur son invitation et en appui sa milice”.
“Jean-Pierre Bemba a failli dans son obligation de veiller sur le respect des droits humanitaires sur ces militaires qui, par principe étaient sous son autorité”, confirme-t-il. Et de poursuivre : “Le droit international en matière de crimes internationaux pendant les conflits armés place la responsabilité des faits sur le chef et non les troupes”.
“Il n’y a pas de mauvais soldats, il y a toujours un mauvais chef”, rappelle-t-il. “De cette responsabilité, Jean-Pierre Bemba doit un pardon sincère et symbolique à toutes les victimes de la guerre de Kisangani”, argue-t-il.
La réparation pécuniaire ou symbolique ne suffit pas dans la gestion d’un passé tragique qui heurte la conscience humaine, il y a aussi le pardon qui est très important, a conclu Mbaki.