Fayulu s’apprête à rallumer la flamme de l’opposition. Après un long séjour aux États-Unis où il a été invité à participer au prestigieux Congrès des démocrates, qui a couronné Kamala Harris comme candidate à la présidentielle de novembre prochain, le leader de l’Ecide retrouve ses terres ce samedi 31 août 2024 avec une ferveur renouvelée. A la clé, un grand meeting au terrain Mambenga, dans la commune de N’djili.
Par Patrick Mputu
Martin Fayulu, chef de file du parti ECIDÉ @Photo Droits tiers.
publié le 30 août 2024 à 05:23:00
Ce rendez-vous politique, dit de cohésion nationale, sera précédé par un accueil solennel dès les premières heures de la matinée à l’aéroport international de N’djili. Les membres de l’Engagement pour la citoyenneté et le Développement (ECiDé), ainsi que de nombreux sympathisants, se préparent à offrir un accueil digne d’un chef d’État à leur leader.
Dans une correspondance adressée au gouverneur de la ville de Kinshasa, le secrétaire général de l’ECiDé, Devos Kitoko, a rappelé les droits constitutionnels de manifester et de se rassembler en toute liberté. « Sur pied de l’article 26 de la Constitution, nous venons, par la présente, vous informer qu’après un long séjour à l’étranger, le président Martin Fayulu regagne la RDC le samedi 31 août 2024 par l’aéroport international de N’djili. À cette occasion, notre parti politique lui réserve un accueil chaleureux qui partira de l’aéroport jusqu’au terrain Mambenga, sise avenue Marchal dans la commune de N’djili où il tiendra un meeting de cohésion nationale. Nous vous prions de prendre les dispositions sécuritaires prévues par les lois de la République en la matière ».
Cette grand-messe, perçue comme un moment clé de l’unité nationale, devrait attirer une foule immense, galvanisée par le discours rassembleur que le « soldat du peuple » est attendu à prononcer. Le rassemblement s’inscrit donc dans la continuité de la nouvelle stratégie du cofondateur de la coalition Lamuka.
Récemment, il a plaidé pour l’organisation d’un dialogue entre les acteurs politiques congolais sous l’égide des chefs spirituels. Cette initiative vise, selon lui, à renforcer la « cohésion nationale » et à défendre l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo alors que le pays est confronté à une agression cruelle menée par le Rwanda à travers le groupe terroriste M23.
Dans un discours diffusé sur les réseaux sociaux, le radical opposant a souligné l’importance de l’unité nationale. « Les autres nations progressent, tandis que nous, nous régressons. Il ne s’agit pas de stagnation, mais bien d’une régression. Et il n’y a qu’une solution : la cohésion nationale. […] Aujourd’hui, la seule issue possible est de nous rassembler autour d’une table, tous ensemble, sous la médiation de nos chefs spirituels. […] Le Rwanda nous attaque. Il est impératif que nous nous unissions, comme un seul homme, comme une seule femme, pour riposter avec détermination et un esprit patriotique », a exhorté le chef se file de Lamuka.
Sachez que Martin Fayulu est arrivé troisième lors de la présidentielle du 20 décembre 2023, derrière Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi.
L’arrestation lundi 2 septembre de Seth Kikuni Madidi, président du parti “Piste pour l’émergence (PE)” préoccupe au plus haut point l’ONG “la Voix des sans voix pour les droits de l’Homme (VSV)”.
L’ancien ministre de la Santé, Oly Ilunga Kalenga, a quitté lundi 9 septembre, la prison centrale de Makala, après avoir purgé une peine de cinq ans pour détournement de fonds publics. Arrêté en août 2019, puis condamné en mars 2020 pour le détournement de plus de 400 000 dollars destinés à la riposte contre le virus Ebola, Ilunga maugrée. Sa sortie de prison est considérée comme la fin d’un long feuilleton judiciaire que ses proches ont toujours qualifié “d’injuste”.