Les stylistes et modélistes congolais ont constaté que la sapologie comme vantée par la ministre Elebe constitue un culte de créateurs étrangers. Il est vrai qu’aujourd’hui la sapologie est retenue à ce jour à Kinshasa et à Brazzaville et dans certaines capitales africaines comme un art d’expression de l’élégance, du style et de vivre. Mais elle a un arrière-goût amer, celui de rendre hommage aux couturiers et autres marques d ‘accoutrements étrangers.

Pour les créateurs congolais, il serait mieux pour la ministre à l’occasion de cette Journée, de motiver ses compatriotes de se vêtir des produits de la haute couture congolaise.

En marge de cette Journée, la ministre de la Culture, arts et patrimoines bat campagne pour le culte de la sape, une institution culturelle intemporelle qui, bien au-delà des vêtements, continue d’affirmer, selon elle, l’identité congolaise et de raconter l’histoire d’un peuple à travers l’élégance, le style, et l’art de vivre.

La styliste congolaise Lydia Nsambayi, secrétaire générale académique à l’Institut supérieur des arts et métiers (ISAM) a mis un accent sur la valorisation de la haute couture congolaise. Les Congolais aiment s’habiller avec élégance. Bien que l’habillement soit une question de choix et des habitudes, les Congolais doivent aussi consommer leurs produits locaux. Cette disposition va aider les créateurs et autres couturiers congolais à prospérer grâce à une forte demande et à industrialiser leurs petites et moyennes entreprises.

Instituée depuis 2017 par la structure “Fashionomics Africa” aux Etats-Unis et la Banque africaine de Développement (BAD), la Journée internationale de la mode a pour but d’honorer et de célébrer l’esprit et l’art vestimentaire. Elle vise à valoriser le fantastique potentiel de l’Afrique dans le secteur de la mode. C’est aussi l’occasion de souligner les acquis qui ont été faits dans l’industrie de la mode tant à l’échelle nationale, régionale qu’internationale.