Les 11 et 12 août, le dirigeant africain s’était rendu d’abord à Kigali, puis à Kinshasa, où il a remis personnellement une proposition d’accord de paix aux présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi. La convention vise à apaiser les tensions et à trouver une solution négociée au conflit qui ravage la région orientale de la RDC. La nouvelle réunion ministérielle de Luanda examinera cette proposition de paix, dans le but d’établir une compréhension commune entre les deux nations. Les discussions devront aborder également les moyens de parvenir à une résolution pacifique du conflit, lequel s’est intensifié au fil des mois, mettant ainsi en péril la stabilité régionale.

Luanda souligne l’engagement du président Lourenço à faciliter un dialogue constructif entre Kigali et Kinshasa. Dans la capitale congolaise, les dirigeants congolais et angolais avaient chaleureusement salué l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, effectif depuis le 4 août 2024. Ils avaient insisté sur la nécessité que cet accord soit respecté scrupuleusement par toutes les parties signataires. « Le président congolais a exprimé la pleine disponibilité de son gouvernement à poursuivre activement sa participation dans les prochaines étapes du processus de Luanda, sous la médiation du président Lourenço », expliquait la cheffe de la diplomatie congolaise.

Bien plus, Tshisekedi et Lourenço ont tablé sur le renforcement du mécanisme de surveillance ad hoc, mis en place pour superviser l’application de l’accord. Ce mécanisme, qui sera bientôt renforcé, vise à garantir une surveillance rigoureuse de la trêve dans les territoires concernés par le conflit.

Au sujet des allégations sur la présence des troupes rwandaises en RDC, le ministre angolais des Affaires étrangères, Téte António, a adopté une approche diplomatique. Il a souligné que l’Angola se concentre plus sur la restauration de la confiance entre Kinshasa et Kigali, un élément clé pour la consolidation du processus de paix en cours.