Chose promise, chose due. Le garde des Sceaux a tenu sa promesse. Liant la parole à l’acte, le ministre de la Justice a remis un premier lot de matelas à la prison centrale de Makala. L’objectif, dit-il, est d’améliorer les conditions carcérales des détenus.
Par Alexis Emba
Le ministre d’État de la Justice, Constant Mutamba a remis samedi à la prison centrale de Makala un premier lot de matelas aux prisonniers @Photo Droits tiers.
publié le 13 août 2024 à 04:43:00
Samedi 10 août, le ministre Mutamba a remis un premier lot de 3000 matelas sur les 7000 promis aux pensionnaires de la prison centrale de Makala située dans la partie sud de la ville de Kinshasa. La dotation s’inscrit dans le cadre de la campagne lancée pour améliorer les conditions carcérales des prisonniers sur l’ensemble des maisons de détention de la République. A l’occasion, le garde des Sceaux a annoncé la réhabilitation de certains pavillons de cet établissement pénitentiaire.
Je vous avais promis de pouvoir améliorer, sur instruction du chef de l’État, les conditions de détention. C’est ce qui se fait. J’avais également garanti que plus aucun prisonnier ne passerait nuit à même le sol, a-t-il rappelé.
“Sur base des instructions données au directeur de la prison centrale de Makala, nous nous sommes évertués à doter la prison d’un premier lot de matelas. Les lits sont en pleine fabrication pour qu’à partir de la semaine prochaine, plus aucun prisonnier ne puisse passer la nuit à même le sol”, a ajouté le garde des Sceaux.
D’un air engagé, Mutamba a fait savoir que le centre de santé est en train d’être réhabilité y compris les pavillons. “La projection pour nous est de pouvoir d’abord désengorger totalement la moitié, comme je l’avais annoncé. C’est cela l’ambition, et puis réhabiliter de fond en comble la prison de Makala”, a-t-il insisté.
Dans la foulée, il a annoncé le lancement dans les prochains jours de la construction d’une nouvelle prison à Maluku, sur le site qu’il avait inspecté dernièrement. Faisant d’une pierre deux coups, l’homme de la Rupture a procédé à la libération conditionnelle de 527 condamnés répondant aux critères prévus par la loi.
« Nous venons de libérer 527 condamnés qui sont rentrés dans les conditions de libération conditionnelle, conformément à la loi sur le régime pénitentiaire. Et ces conditions sont entre autres se comporter bien pendant le temps de l’incarcération ; avoir purgé un certain nombre d’années de la peine, soit le quart », a-t-il expliqué, précisant que les prisonniers ne remplissant pas les conditions légales ne sont pas éligibles.
Il y a des cas qui sont exclus de la libération conditionnelle, entre autres ceux qui ont été condamnés pour détournement de deniers publics, viols et bien d’autres infractions, a-t-il ajouté.
Le garde des Sceaux a soutenu que la loi lui donne également le pouvoir de libérer les prisonniers qui sont gravement malades et dont leur incarcération conduirait à la mort. “La loi nous en donne la latitude”, a précisé le numéro un de la Justice.
Satisfaits de l’acte posé par le gouvernement, les bénéficiaires ont imploré la bénédiction divine en faveur du chef de l’État et de son lieutenant, Constant Mutamba.
Le ministre de la Santé, Samuel-Roger Kamba, a envoyé des équipes d’épidémiologistes et de laborantins dans le Kwango pour endiguer une épidémie virale non identifiée qui ravage la région de l’ouest de la RDC. Cette maladie, caractérisée par une forte fièvre, des maux de tête, un écoulement nasal et des courbatures, touche principalement les enfants de 1 à 15 ans, surtout ceux en situation de malnutrition.
Un véritable cauchemar. Depuis plusieurs mois, le Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS) est en manque de financement. La nouvelle équipe du programme, dirigée par William Kapuku Bwabwa, fait face à une rupture des fonds alors que les attentes sur le terrain sont énormes et exigent des actions concrètes.