Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, s’entretient lundi 12 août 2024 à Kinshasa, avec son homologue angolais, João Lourenço. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’évaluation du processus de paix de Luanda, un accord crucial signé entre Kinshasa et Kigali, sous la médiation angolaise, pour apaiser les tensions persistantes dans l’est de la RDC.
Le président de la RDC, Félix Tshisekedi et son homologue angolais João Lourenço @Photo Droits tiers.
Arrivant directement de Kigali, où il a assisté à l’investiture de Paul Kagame pour un quatrième mandat, João Lourenço poursuit son engagement en tant que facilitateur de l’Union africaine dans la crise qui oppose la RDC au Rwanda. Lors de leur tête-à-tête à Kinshasa, les deux chefs d’État se pencheront sur la mise en œuvre du cessez-le-feu, qui devait entrer en vigueur le 4 août dernier.
Selon des sources proches de la présidence congolaise, ce cessez-le-feu, supervisé par un “mécanisme de vérification ad hoc”, a pour objectif immédiat de mettre un terme aux affrontements entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. Kinshasa insiste également sur le retrait immédiat des forces terroristes du M23 des zones qu’elles occupent au Nord-Kivu.
Outre l’arrêt des hostilités, l’accord exige la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle opérant dans l’est du Congo, et dont la présence exacerbe les tensions régionales. La réunion de Kinshasa peut marquer un tournant dans les efforts de pacification, mais tout dépendra de la volonté des parties prenantes principalement le Rwanda de Kagame à respecter ses engagements.