Un long brainstorming le mercredi 28 août 2024, sur la structure des prix de produits pétroliers. Autour du ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, Guy-Aimé Sakombi Molendo des Hydrocarbures, mais aussi Jean-Lucien Bussa du Portefeuille accompagné du DG de la Sonahydroc et du PCA de Cobil.
Les ministres Doudou Fwamba (Finances), Sakombi Molendo (Hydrocarbures) et Jean-Lucien Bussa (Portefeuille) à l’issue de la réunion sur la structure des prix de produits pétroliers @Photo Droits tiers.
La séance de travail s’est penchée sur la problématique de l’approvisionnement en produits pétroliers, l’offre des produits pour garantir celle-là, mais également pour veiller à ce que les sociétés d’Etat, dont notamment la Sonahydrac et Cobil, « puissent bénéficier d’un appui du gouvernement en ce qui concerne l’offre des produits pouvant nous conduire à la maitrise des coûts moyen frontière dans le cadre de l’assainissement de la structure des prix », a rapporté le ministre des Finances.
Cet appui, selon le ministre du Portefeuille, Jean-Lucien Bussa, va notamment permettre le fonctionnement optimal de ces deux entreprises publiques. « Nous avons décidé de mettre en œuvre l’une des décisions gouvernementales qui consiste à accorder des préférences commerciales aux entreprises du portefeuille de l’Etat lorsqu’elles sont appelées à échanger entre elles. Aujourd’hui, il a par exemple été dit que s’agissant du marché des produits pétroliers, nous allons prendre une mesure qui consiste à considérer que les entreprises du portefeuille qui consomment du carburant devraient s’approvisionner auprès des autres entreprises du portefeuille qui offrent du carburant notamment Sonahydrac et Cobil », a-t-il démontré, soulignant le « rôle important » que va jouer le secteur minier dans cette stratégie envisagée par le gouvernement.
L’Etat est actionnaire dans la plupart des sociétés minières : 20, 30, 40%. Nous considérons que des parts de marché devraient être dédiées à nos entreprises du secteur pétrolier pour que finalement, en face d’une offre grandissante, les chiffres d’affaires puissent aussi grandir et les maintenir en équilibre financier nécessaire, a-t-il précisé.
A l’occasion, l’argentier national, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a, dans la logique de revigorer la Sonahydrac et la Cobil, fait part de la possibilité du gouvernement de collaborer encore avec les banques commerciales pour des lignes de crédit déjà ouvertes. Cette collaboration, a-t-il signifié, s’inscrit dans la perspective d’apporter le concours du gouvernement à ces deux entreprises publiques, d’améliorer l’offre de service et de maitriser les prix à la pompe. L’opération se conforme aux orientations du président de la République, Félix Tshisekedi, données lors d’une réunion du Conseil des ministres de manière à résoudre la problématique de l’assainissement de la structure des prix.
Dans un autre chapitre, le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, a décortiqué, avec ses collègues Sakombi et Bussa, la problématique de la fraude douanière. Cette fraude, a-t-il déploré, impacte négativement l’offre des produits et le marché surtout dans la partie Sud de la République démocratique du Congo.
« Les responsabilités doivent être dégagées en ce qui concerne les services qui fonctionnent au niveau de la frontière en particulier la DGDA qui est en ligne de mire. Une série de mesures va être prise pour endiguer cette fraude mais également pour améliorer le marché pour de meilleurs résultats et une meilleure offre de service à nos populations », a rassuré Fwamba, au terme de cette séance de travail qui s’est déroulée dans l’objectif de matérialiser l’un des projets du gouvernement, porté par la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka.