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Alingete désactive sept réseaux de détournements

Il y a 4 ans, l’Inspection générale des finances (IGF) avait dressé un check-up des finances publiques peu rassurant pour la résilience socio-économique de l’État. Sept graves formes de morbidité dont le chef de service de l’IGF, Jules Alingete Key s’est employé, sans relâche, à appliquer une thérapeutique de choc.

Par Nadia Abija Sheruja

Jules Alingete, le chef de l’Inspection générale des finances @Photo Droits tiers.

publié le 26 août 2024 à 13:22:32

Des actions courageuses ont, en effet, été entreprises pour l’implémentation de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption et son lot corollaire d’antivaleurs, péculat, concussion, blanchiment et noircissement de capitaux, faux et usage de faux… .

Que ce ne fut pas aussi aisé pour que l’IGF se relève du marasme dans lequel la coffrait la gouvernance politique d’antan. À un certain moment, l’IGF devrait avoir l’aval du ministre des Finances pour mener ses investigations. L’inspection était soumise au régime instable de ping-pong, tantôt sous tutelle du ministère des Finances, tantôt rattachée à la présidence de la République. Félix Tshisekedi a, en effet, le mérite d’avoir donné un second souffle au lendemain de son accession au pouvoir en janvier 2019. Soucieux du développement de la RDC et scandalisé par l’ampleur de la corruption au pays, Fatshi a fait de la lutte contre la corruption et la gestion des deniers publics, une des priorités de son mandat. Par ricochet, le chef de l’État a instruit l’IGF de s’attaquer à la corruption, un mal qui plombe les finances publiques depuis des années.

Mise en branle, l’IGF, grâce notamment à sa patrouille financière, a mis à nu, en 2020, sept pratiques mafieuses, socle de la gestion désastreuse des finances publiques. Il s’agit notamment de l’incivisme fiscal généralisé du Congolais qui se bat bec et ongles pour se soustraire à l’impôt. À tout temps, des personnes physiques et morales mûrissent toutes sortes de stratégies pour échapper à leurs obligations fiscales. La complicité entre agents de l’Etat véreux et assujettis aux impôts et taxes a, par ailleurs, enfoncé l’administration financière dans une fraude démesurée et un coulage des recettes érigé en un système de détournement organisé. L’IGF a, en troisième lieu, constaté que la procédure de passation des marchés publics n’était nullement respectée. Le gré-à-gré à tort et de travers s’impose comme modèle par excellence. L’IGF a également aligné en chapelet des commandes effectuées sans avis favorable de la Direction générale de contrôle des marchés publics (DGCMP). Les conséquences de ces irrégularités se traduisent par des chantiers publics inachevés, des routes mille fois financées et toujours en état de délabrement, des entités territoriales privées d’infrastructures hospitalières et éducatives viables. La patrouille financière de l’IGF a également décelé de nombreux cas de recours abusif aux exonérations fiscales, douanières et parafiscales qui impactent négativement les ressources publiques. Par exemple, le manque à gagner enregistré par la DGDA sur la période allant du 1er janvier 2017 au 17 août 2020, a été évalué par cette régie à l’équivalent de 3.688.353.326 USD. En cinquième lieu, l’IGF a retracé les tracasseries administratives répétitives qui handicapent les projets de création d’entreprise. Puis, le paiement des droits et avantages indus qui ont ruiné pratiquement les entreprises et établissements publics. Et enfin, le recours permanent à la procédure de paiement en urgence qui saigne inlassablement le Trésor public et dépouille la comptabilité publique de toute sa substance.

Pour autant, l’IGF ne verse point dans un triomphalisme comme pour proclamer un devoir accompli. La corruption est un hydre de Lerne à sept têtes, aussitôt l’une coupée, des ramifications se créent pour échafauder un nouveau réseau des détournements de deniers publics. Ainsi, implémenter la bonne gouvernance requiert-elle la mise en œuvre des moyens et des normes qui visent la transparence dans la gestion de la chose publique, l’obligation de redevabilité, la conformité des actes aux normes légales et réglementaires établies. C’est à quoi s’attèle Jules Alingete Key contre vents de calomnies et marrées d’accusations gratuites.

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