L’administration Biden s’emploie activement à mobiliser le secteur privé pour financer le développement des infrastructures en République démocratique du Congo, tels que le corridor de Lobito, au moyen de prêts, de subventions et d’incitations ciblées.
Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis d’Amérique accréditée en RDC @Photo Droits tiers.
La cheffe de la mission diplomatique américaine en poste à Kinshasa, Lucy Tamlyn, a réitéré cette volonté affichée par son pays, dans son discours prononcé, en marge du 248e anniversaire de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis célébré le 4 juillet à Kinshasa. La diplomate a, d’ailleurs, révélé que “les entreprises américaines apportent une meilleure offre”.
Nous continuerons à encourager l’amélioration de l’environnement des affaires afin d’attirer des entreprises qui respectent des normes environnementales et sociales élevées, des entreprises qui mènent leurs activités dans la transparence et dans le respect de la législation locale, de manière à investir et à créer des emplois nécessaires à une main-d’œuvre en pleine croissance, a assuré Lucy Tamlyn.
La diplomate a redit sa satisfaction sur ce qu’a été réalisé au cours des douze derniers mois par son pays pour renforcer les relations avec la RDC, et notamment en ce qui concerne l’investissement touchant directement le peuple congolais.
Nous avons hâte, en étroite collaboration avec le président de la République, la Première ministre et son gouvernement ainsi qu’avec le peuple congolais, de faire avancer nos priorités nationales et mondiales communes dans les domaines de la paix et de la prospérité, a-t-elle soutenu.
Pour Mme Tamlyn, “la bonne gestion de l’environnement”, retenue comme thématique pour la célébration de la fête d’indépendance de son pays, s’est inspirée du succès phénoménal du Conclave du Bassin du Congo organisé par l’ambassade des États-Unis à Kinshasa en avril dernier.
Lors de cette rencontre, a-t-elle évoqué, les participants venus de la RDC, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République du Congo ont réfléchi à une collaboration au-delà des frontières qui permet de s’attaquer à tous les problèmes, de la gestion des déchets à l’éducation environnementale, en passant par la déforestation et la gouvernance financière.
En outre, la diplomate a démontré que la démocratie n’est pas une destination, mais un voyage. “Contribuons tous à ce voyage en tant que citoyens réfléchis, informés et engagés, qui participent au débat citoyen qui renforce les valeurs qui nous sont chères”, a-t-elle précisé.
Au sujet de la situation sécuritaire et le drame humanitaire, Lucy Tamlyn a renouvelé l’engagement des États-Unis à utiliser leurs outils diplomatiques et leur influence pour promouvoir le dialogue et permettre au processus de Luanda de porter ses fruits. “Nous continuerons à être en première ligne pour fournir l’assistance vitale dont ont besoin des millions de déplacés en RDC”, a-t-elle plaidé.
Une « trêve humanitaire » annoncée, jeudi 4 juillet, par les Etats-Unis, dans le conflit entre les forces gouvernementales congolaises et le M23 (Mouvement du 23 mars), soutenue par le Rwanda, semblait observée vendredi sur le terrain, selon plusieurs sources locales.
« La situation est calme », a assuré un responsable administratif du territoire de Masisi, à l’instar d’autres habitants de région. « La situation humanitaire au Nord-Kivu est désastreuse, avec près de 3 millions de personnes déplacées internes », a précisé la Maison Blanche. « La trêve humanitaire de deux semaines (…), qui se poursuivra jusqu’au 19 juillet, engage les parties au conflit à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables », a-t-elle ajouté.
Cette trêve résulte, selon la même source, de démarches menées en novembre dernier par Avril Haines, la cheffe du renseignement américain, lors d’un voyage en RDC et au Rwanda. « Les gouvernements de la RDC et du Rwanda ont exprimé leur soutien à cette trêve humanitaire », d’après le communiqué américain. En décembre, les Etats-Unis avaient annoncé de la même manière un « cessez-le-feu », qui avait tenu une dizaine de jours.