Jocelyn Danga est parmi les finalistes grâce à son texte “Cadavres dans le bas-ventre”. Une pièce qui raconte une histoire d’un vieil homme et une jeune fille qui tisse en parallèle la mémoire de la guerre au Congo à deux époques différentes. Lui fut soldat de la révolution contre Mobutu dans les années 1970. Elle, par contre, a quitté Beni au Nord-Kivu, après un massacre dans les années 2020 pour rejoindre sa tante à Kinshasa. Deux destins qui finissent par s’entremêler et révéler les liens qui les unissent.

Djo Kazadi Ngeleka propose une parabole politique où Zoé et Roxane vivent de part et d’autre d’un mur dans lequel pousse un arbre, un arbre à pépins. L’une mange les fruits quand l’autre balaie les feuilles qui tombent dans sa cour. D’autres voix se mêlent aux leurs. Comment faire tomber le mur sans tuer l’arbre ? Comment apprendre à se connaître et à vivre ensemble malgré les injustices ? Ce sont ces questions qui sont posées tout au long de la pièce.

Israël Nzila, quant à lui, propose un récit précis et haletant dénommé “Silence”. C’est une femme qui attend son amant qui tarde, elle observe sa voisine, immobile et muette à sa fenêtre. Elle s’imagine sa vie passée, ses drames et ses joies, elle s’imagine lui rendre visite, elle la rencontre… Et si cette femme c’était elle ? Et si l’enfant qu’elle porte devenait enfant-soldat ? Et si ce qu’elle craint se réalisait ?

Selon RFI, cette année, les membres du jury, composé d’artistes et de professionnels, ont reçu 138 textes provenant de 16 pays pour la grande majorité africains.