Le Hezbollah libanais a retrouvé mercredi le corps d’un haut responsable militaire visé la veille par une frappe israélienne près de Beyrouth, qui avec la mort du chef du Hamas à Téhéran a alimenté les craintes d’un embrasement régional.
Le Hezbollah libanais a retrouvé mercredi le corps d’un haut responsable militaire visé la veille par une frappe israélienne près de Beyrouth, qui avec la mort du chef du Hamas à Téhéran a alimenté les craintes d’un embrasement régional.
“Le corps de Fouad Chokr a été retrouvé sous les décombres de l’immeuble visé” dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah, a indiqué à l’AFP une source proche de la formation pro-iranienne qui a requis l’anonymat.
L’armée israélienne avait annoncé avoir “éliminé” mardi soir Fouad Chokr, qui est selon elle “le plus haut responsable militaire” du Hezbollah et “le bras droit de Hassan Nasrallah”, le chef du mouvement.
La frappe sur un immeuble d’un quartier densément peuplé a également tué cinq civils, trois femmes et deux enfants, selon le ministère libanais de la Santé.
Quelques heures plus tard, une autre frappe imputée à Israël a tué le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran.
L’armée israélienne tient Fouad Chokr pour responsable de la mort, samedi dernier, de 12 enfants et adolescents, tués par un tir de roquette sur le plateau syrien du Golan, occupé par Israël. Le Hezbollah a démenti toute implication.
Fouad Chokr était également recherché par les Etats-Unis qui le considèrent comme “l’un des cerveaux” de l’attentat qui a fait plus de 200 morts en 1983 parmi les Marines américains à Beyrouth.
Les deux frappes ont alimenté les craintes d’une extension au Liban de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas, et d’un conflit généralisé dans la région.
La situation est très dangereuse. Il y aura une forte réponse (du Hezbollah) à la frappe d’hier, et Israël ripostera de la même manière (…) Si la guerre à Gaza dure depuis dix mois, nous pourrions être partis pour un an ou un an et demi, a estimé Imad, propriétaire d’une boulangerie à Beyrouth.
Le Hezbollah a menacé à plusieurs reprises par le passé de viser Israël en profondeur au cas où la région de Beyrouth serait prise pour cible.
“Ce qui s’est passé hier nous entraîne vers la guerre”, a assuré également Elie Moussa, un militaire à la retraite.
Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth au cours des derniers jours, alors que les expatriés libanais reviennent en grand nombre pour les vacances.
Mercredi, Air France et Transavia France ont décidé de prolonger la suspension de leurs vols jusqu’à samedi inclus “en raison de la situation sécuritaire”.
Le Premier ministre libanais, Najib Mikati, a prévenu mercredi que la situation pourrait “devenir hors de contrôle” après l’attaque près de Beyrouth.
Le Hezbollah, un allié du Hamas, a ouvert un front contre Israël au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, qui a déclenché la guerre.
Les violences ont fait 536 morts au Liban, en majorité des combattants du Hezbollah mais aussi 110 civils, et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de personnes de part et d’autre de la frontière.
“Nous ne permettrons pas non plus un retour à la situation où (le Hezbollah) est présent à la frontière”, a déclaré mercredi le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi.
L’armée sait comment opérer et atteindre une certaine fenêtre dans un quartier de Beyrouth, elle sait également comment cibler un point précis sous terre, et comment opérer (…) sur le terrain de manière très forte, a-t-il prévenu.
Le Hezbollah a assuré que la mort du chef du Hamas à Téhéran, qu’il a imputée à Israël, allait “renforcer la détermination” des groupes alliés à Téhéran à faire face à Israël.
Dans la banlieue sud chiite de Beyrouth, des centaines de personnes ont participé aux funérailles des deux enfants tués, Amira Fadlallah, six ans, et son frère Hassan, dix ans, en scandant “Mort à Israël”.
Je suis en colère bien sûr, parce que (…) la vie de nos enfants ne vaut pas grand-chose, a déploré Aya Ahmad, 38 ans.
Par Jonathan SAWAYA/Afp
L’arrestation lundi 2 septembre de Seth Kikuni Madidi, président du parti “Piste pour l’émergence (PE)” préoccupe au plus haut point l’ONG “la Voix des sans voix pour les droits de l’Homme (VSV)”.
L’ancien ministre de la Santé, Oly Ilunga Kalenga, a quitté lundi 9 septembre, la prison centrale de Makala, après avoir purgé une peine de cinq ans pour détournement de fonds publics. Arrêté en août 2019, puis condamné en mars 2020 pour le détournement de plus de 400 000 dollars destinés à la riposte contre le virus Ebola, Ilunga maugrée. Sa sortie de prison est considérée comme la fin d’un long feuilleton judiciaire que ses proches ont toujours qualifié “d’injuste”.
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