Le ministre d’État de la Justice, Constant Mutamba a haussé le ton après avoir acté les conclusions du rapport de l’IGF confirmant la mégestion des fonds alloués au profit des victimes de la guerre de six jours de Kisangani.
Le ministre d’État de la Justice, Constant Mutamba a haussé le ton après avoir acté les conclusions du rapport de l’IGF confirmant la mégestion des fonds alloués au profit des victimes de la guerre de six jours de Kisangani.
Les mandataires publics de l’établissement dénommé “Fonds pour l’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (FRIVAO)” ont été suspendus par le garde des Sceaux sur base du rapport établi par l’Inspection générale des finances (IGF), attestant la mégestion des fonds alloués par l’Ouganda.
Les concernés ont été mis directement à la disposition de la justice et placés sous mandat d’arrêt provisoire. Dans l’entre-temps, le vicaire général Mwarabu a été transféré à la prison centrale de Kisangani. L’homme de Dieu a été aussi impliqué dans le dossier des détournements de fonds pour indemnisation des victimes de la guerre de six jours.
D’autres personnalités sont encore sous audition musclée au parquet général. Bien avant, Constant Mutamba avait déjà suspendu les mouvements débiteurs du compte bancaire de FRIVAO ouvert dans les livres de la RawBank.
En séjour depuis lundi à Kisangani, capitale de la Tshopo, le garde des Sceaux va assister à la cérémonie marquant la commémoration des victimes du génocide congolais.
Accueilli avec grand apparat lundi, Mutamba était à la tête d’une forte délégation composée de députés nationaux et provinciaux, des ministres provinciaux et plusieurs représentants du Fonds pour la réparation et l’indemnisation des victimes des activités illicites de l’Ouganda (Frivao) ainsi que quelques membres de son cabinet.
La cérémonie va connaître la participation du président de la République et d’autres membres du gouvernement central, les élus de la contrée ainsi que d’autres personnalités de la région.
La guerre de six jours est une succession d’affrontements meurtriers ayant opposé l’armée ougandaise à celle rwandaise sur le sol congolais durant 6 jours, soit du lundi 5 au 10 juin 2000. Ces affrontements ont causé la mort d’environ 1 000 personnes et au moins 3 000 blessés dans la majorité la population civile.
En décembre 2005, la Cour internationale de justice (CIJ) avait condamné l’Ouganda au paiement des dommages causés par son armée au Congo-Kinshasa. La juridiction avait fait état des violations massives de droits humains perpétrées sur le sol congolais entre 1998 et 2003, y compris les crimes de Kisangani. Il a fallu l’arrivée non seulement d’un technicien de droit, d’un homme soucieux de la justice distributive, mais surtout, celui qui a subi ces affres pour que réparation et indemnisation soient effectives.
L’arrestation lundi 2 septembre de Seth Kikuni Madidi, président du parti “Piste pour l’émergence (PE)” préoccupe au plus haut point l’ONG “la Voix des sans voix pour les droits de l’Homme (VSV)”.
L’ancien ministre de la Santé, Oly Ilunga Kalenga, a quitté lundi 9 septembre, la prison centrale de Makala, après avoir purgé une peine de cinq ans pour détournement de fonds publics. Arrêté en août 2019, puis condamné en mars 2020 pour le détournement de plus de 400 000 dollars destinés à la riposte contre le virus Ebola, Ilunga maugrée. Sa sortie de prison est considérée comme la fin d’un long feuilleton judiciaire que ses proches ont toujours qualifié “d’injuste”.
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