L’armée rwandaise a violé la trêve humanitaire recommandée par les États-Unis avec des attaques simultanées lancées à 4h 52″, le 10 juillet 2024, contre les forces armées congolaises et leurs partenaires dans les villages de Nyange et Mpati, au Nord-Kivu, dénonce le porte-parole militaire du gouverneur de la province sous état de siège, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike Kaiko.
L’armée rwandaise poursuit ses attaques sur le sol congolais malgré la trêve humanitaire @Photo Droits tiers.
Le régime de Kigali ne respecte rien. Alors du côté de Kinshasa s’observe la trêve humanitaire voulue par Washington, la coalition RDF-M23 en a profité pour prendre le contrôle du village de Nyange, situé à 80 km de Kitshanga. L’acte barbare des forces rwandaises a accentué les déplacements des populations et aggravé la crise humanitaire. « La République démocratique du Congo condamne le mépris du régime de Kigali qui maintient des conditions désastreuses pour les personnes déplacées. Les attaques des terroristes RDF-M23 ont aussi causé une entrave au personnel humanitaire pour accéder aux populations vulnérables de cette partie de la province du Nord-Kivu », s’insurge l’armée congolaise.
Cependant, les Forces armées de la RDC et ses partenaires dénoncent avec la dernière énergie le non-respect par Kigali de la trêve et son attitude belliqueuse légendaire à vouloir maintenir les populations déplacées dans des conditions atroces en les privant ainsi l’accès à l’aide humanitaire.
Facilitée par l’administration Biden, cette trêve qui s’étend du 5 au 19 juillet, engage les parties au conflit (FARDC et RDF-M23) à faire taire leurs armes, à permettre le retour volontaire des personnes déplacées et à fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables.
L’agression rwandaise contre la RDC a été condamnée par plusieurs pays, même si les sanctions tardent encore à venir. Selon le dernier rapport du Groupe d’experts de l’ONU, l’armée rwandaise ne se bornant plus à apporter un simple soutien aux opérations du M23 dans les territoires de Rutshuru, de Masisi et de Nyiragongo, s’implique désormais directement et de façon décisive.