Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya a affirmé lundi, que Kinshasa n’a mandaté personne pour négocier avec les rebelles du RDF M23 à Kampala. « Aucune personne n’a été mandatée par le gouvernement pour une quelconque forme de discussion avec les terroristes du RDF-M23 à Kampala », a-t-il répondu sur X, aux rumeurs persistantes.
Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais @Photo Droit tiers.
Se sentant mis en cause, Jean-Bosco Bahala, le coordonnateur national du Programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DDRCS), a confirmé sa présence sur le sol ougandais. Néanmoins, il a fixé l’opinion que son séjour n’a rien à voir avec les négociations présumées. « Pas pour négocier avec les RDF-M23 comme le disent des personnes de mauvaise foi », a-t-il apaisé, mais pour « participer à la préparation des activités de profilage et identification des ex-combattants LRA congolais dans le cadre du DDRRR de ces derniers ».
Donc, il s’agit des pourparlers avec l’Ouganda pour le rapatriement des enfants congolais libérés par la LRA en République centrafricaine, ajoute-t-il. La mission vise à identifier et rapatrier des enfants et leurs mères, de nationalité congolaise, pris en charge par l’ONG congolaise APRU depuis décembre 2023.
– Rôle de l’ONG APRU –
Ces enfants, provenant des camps de Nzemio et Mboki en RCA, sont sous la protection de l’ONG APRU basée à Faradje (Haut-Uele). Jean-Claude Malitano, coordonnateur de l’APRU, avait adressé une demande au ministre en charge de l’Intégration régionale le 23 juin 2024, sollicitant l’envoi d’une équipe d’experts à Gulu en Ouganda. L’objectif était de procéder au profilage et d’autoriser leur rapatriement pour faciliter leur réintégration et réunification familiale.
Le profilage ethnique, défini comme l’ensemble des opérations de contrôle d’identité et de surveillance basées sur une apparence associée à une origine ethnique ou à une religion, reste un sujet sensible. Dans ce contexte, le profilage évoqué par le P-DDRCS concerne l’identification et l’assistance humanitaire, et non des mesures discriminatoires.