Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre congolaise des Affaires étrangères, et son homologue rwandais, Olivier Nduhungirehe, ont été reçus ce mardi par le président angolais, João Lourenço à Luanda. Il s’agit de la deuxième réunion ministérielle consacrée à la situation sécuritaire et à la paix dans l’est de la RDC.
Par Patrick Mputu
Face à face entre les ministres des Affaires étrangères congolais (à gauche) et rwandais (à droite) dans le cadre du processus de Luanda, en terre angolaise @Photo Droits tiers.
publié le 30 juillet 2024 à 18:36:17
Aucune information n’a filtré de cette réunion d’une heure, à laquelle participait également Téte António, le chef de la diplomatie angolaise. Ces pourparlers surviennent à trois jours de l’expiration de la prolongation de la trêve humanitaire initiée par le gouvernement américain, qui espère utiliser cette période d’accalmie pour faire avancer la feuille de route de Luanda.
Kinshasa a réaffirmé l’engagement de la RDC envers le processus de Luanda, le considérant comme le mécanisme privilégié pour un retour à une paix durable. “C’est dans cette optique que la ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, coopération internationale et Francophonie, Thérèse Kayikwamba Wagner, conduira la délégation congolaise à la réunion ministérielle du 30 juillet 2024 en Angola, dans le cadre de la relance du processus de Luanda”, peut-on lire dans un récent communiqué.
La reprise des discussions intervient alors que le processus de Nairobi est au point mort. La semaine dernière, le président congolais, Félix Tshisekedi avait vivement critiqué la gestion du processus de paix de Nairobi par son homologue kényan, William Ruto. “Il y avait deux processus. Celui de Nairobi, impulsé par Uhuru Kenyatta, qui malheureusement a été mal géré par le nouveau président William Ruto. Le processus est quasiment mort, même si le facilitateur désigné, Uhuru Kenyatta, est encore là. Le président Ruto a pris fait et cause pour le Rwanda”, avait râlé Tshisekedi lors d’une discussion organisée par l’Initiative de Sécurité en Afrique et l’Initiative de Croissance en Afrique de Brookings.
Entre-temps, de nouveaux combats ont opposé, dans la nuit de lundi à mardi, les rebelles du M23/RDF aux miliciens wazalendo à Busukura, groupement Mutanda (chefferie de Bwito), dans le territoire de Rutshuru. Selon des sources locales, les rebelles du M23 ont été les premiers à lancer l’attaque, mais ils ont été rapidement repoussés par les wazalendo. La semaine dernière, les affrontements entre M23 et wazalendo ont été signalés dans la région de Kinyandonyi-Ngwenda, groupement Bukoma, dans la chefferie voisine de Bwisha, toujours à Rutshuru.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
L’événement est organisé par le ministère de l’Environnement et développement durable avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires comme le Fonds de l’environnement mondial (FEM). Le clou de cette activité a été le lancement de la phase de préparation du projet intitulé : “conservation communautaire de la biodiversité et des moyens de substance dans le contexte du changement climatique en RDC”.