Vilipendé sur la question des orientations sexuelles, le ministre de la Justice, Constant Mutamba Tungunga, a tenu à éclairer l’opinion sur ses récents propos qui, selon lui, ont été sortis de leur contexte.
Vilipendé sur la question des orientations sexuelles, le ministre de la Justice, Constant Mutamba Tungunga, a tenu à éclairer l’opinion sur ses récents propos qui, selon lui, ont été sortis de leur contexte.
Constant Mutamba Tungunga ministre de la Justice et garde des Sceaux @Photo Droits tiers.
Mardi lors du briefing de presse aux côtés de son collègue de la Communication et médias, Patrick Muyaya, le garde des Sceaux a dissipé le malentendu autour de ses prises de position contre la dépravation des mœurs et l’exhibition de la sexualité sur la place publique.
Il n’est jamais question pour le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo, de pouvoir s’attaquer singulièrement aux homosexuels. Ça c’est une campagne ou cabale montée de toutes pièces par les ennemis de notre peuple et les ennemis des Africains, a dénoncé Mutamba.
Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, l’on pouvait voir le néo-ministre de la Justice interdire tout comportement à caractère sexuel visant à détruire les mœurs de la jeunesse congolaise sur la place publique. Des propos qui ont, soutient, été déformés par des gens mal intentionnés, profitant de cette incompréhension, pour tirer à boulets rouges sur la communauté LGBT+.
« Nous sommes une société traditionnellement congolaise, africaine et il est donc hors de question de transiger sur les questions des valeurs ancestrales. Les Européens ont leur culture et les Congolais, nous avons la nôtre. Il est anormal de voir aujourd’hui nos enfants faire l’apologie du sexe sur les réseaux sociaux. Qu’ils soient hétéros ou homosexuels, tous doivent faire leurs pratiques dans leurs maisons », a-t-il conclu, tout en saluant le professionnalisme avec lequel a opéré la police dans l’interpellation des brebis égarées.
A haute voix, le ministre Mutamba a, par ailleurs, apromis de préserver les valeurs culturelles congolaises. D’un ton martial, il a mis en garde toute personne qui tenterait d’exhiber sa sexualité sur la place publique.
« Le dialogue est le maître mot ». C’est ainsi que le cardinal Fridolin Ambongo a conclu dimanche, son homélie à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Une messe particulièrement attendue, car il s’agissait de la première célébrée par le prélat depuis l’incursion du M23 soutenu par le Rwanda à Goma. « Notre nation est en danger, ne perdons pas de temps si nous voulons sauver le Congo », a-t-il éveillé, son regard scrutant la foule.
Les lignes bougent. Réunis jeudi à Strasbourg, les députés européens ont majoritairement voté la résolution sur l’agression rwandaise contre la RDC. Proposé collectivement par les groupes The Left, S&D, Renew, PPE, Verts/ALE et ECR, le texte exige la suspension de l’accord minier de l’Union européenne avec le Rwanda, le gel de l’aide militaire et le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
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