Le premier anniversaire de la disparition du griot-chanteur de la musique traditionnelle de la tribu Songye, Mputu Ebondo Mi-Amor a été commémoré le week-end dernier en la salle Helena dans la commune de Kalamu à Kinshasa, question de rendre active la pensée et de revivre le souvenir de l’artiste par sa communauté.
Mi-Amor a propulsé à son temps la musique Songye @Photo Droits tiers.
Pour le député national Eliezer Tambwe, notable et membre l’Asbl Basongye de Kinshasa (BASOKIN), cette soirée a constitué un moment marquant pour pérenniser l’œuvre musicale Songye, à travers les chansons anthologiques et moralisatrices de l’artiste.
« Les œuvres de l’artiste Mi-Amor constituent un patrimoine culturel et un héritage artistique dans l’histoire de la musique traditionnelle Songye. Son talent d’artiste hors pair a fait de lui ambassadeur de notre culture dans le monde entier », a déclaré Eliezer Tambwe. Et d’ajouter, « A la fois éducateur et grand conseiller, Mi-Amor ne ménageait aucun effort pour propulser la culture Songye en valorisant son peuple à travers ses chansons folkloriques. Ces chants émerveillent, non seulement le grand public, mais donnent de l’espoir au peuple congolais, en général, et au peuple Songye, en particulier ».
Hubert Mputu Ebondo alias « Mi-Amor » ou « Pharaon noir » pour les intimes est décédé le 30 janvier 2023 sur scène alors qu’il prestait dans une veillée mortuaire à Kinshasa. Il a commencé sa carrière musicale dès son bas âge à Kasase, son village natal, dans la province de Lomami jusqu’à son arrivée à Kinshasa pour intégrer Basokin. C’est le 15 août 1983 qu’il a été élevé à la tête du TG Basokin, en qualité de directeur artistique.
40 ans à la tête du groupe, Mi-Amor a réussi son ultime mission de faire de Basokin, un des meilleurs du folklore Songye dans le monde. Sur le plan discographique, le leader de Basokin a laissé un répertoire riche en mélopées qui, peut désormais, servir de référence historique pour la génération future grâce à ses œuvres anthologiques.