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Exclusif : Junior Mata se livre à cœur ouvert sur les performances de la CNSSAP

A la tête de la Caisse nationale de sécurité sociale depuis fin 2022, Junior Mata M’Elanga a réellement performé. Depuis son avènement, beaucoup de choses ont changé. La Caisse a été certifiée à deux reprises ISO 9001. En plus, l’établissement public qu’il dirige, vient d’intégrer la CIPRES. Si la réputation de la CNSSAP lui attire l’admiration à l’international, au pays, les agents de l’État, convaincus par son management de qualité, ne cherchent qu’à s’abriter à la CNSSAP pour mieux préparer leur retraite. Ils viennent ainsi par vagues de différents ministères pour s’affilier à la Caisse.

publié le 1 juillet 2024 à 22:21:59

OURAGAN : Bonjour Monsieur le directeur général et encore une fois merci d’avoir accepté de nous accorder votre toute première interview officielle depuis votre nomination le 11 novembre 2022 comme directeur général de la CNSSAP. Pour commencer, avant votre avènement, la CNSSAP n’était connue que de très peu d’initiés. Mais en très peu de temps, la voilà au centre de toutes les attentions. Quelle est la formule utilisée pour une telle visibilité ?

Junior Mata : L’ordonnance n°22/219 du 11 novembre 2022 portant nomination des membres du Conseil d’administration et de la direction générale de la CNSSAP à laquelle vous avez eu la bonne idée de vous référer en liminaire est effectivement l’acte fondateur de la première mise en place des organes de gouvernance de la CNSSAP tels que organisés par le décret 15/031 du 14 décembre 2015 portant création de la CNSSAP. Il ne vous a certainement pas échappé qu’avant d’installer les premiers organes de gouvernance de la CNSSAP, Son Excellence Monsieur le président de la République, précautionneux comme il sait l’être, avait préalablement promulgué la Loi n°031/22 du 15 juillet 2022 portant régime spécial de sécurité sociale des agents publics de l’État. En notre qualité d’animateur principal de la direction générale, il nous appartenait tout simplement de suivre les directives de notre autorité de tutelle, j’ai cité Son Excellence Jean-Pierre Lihau Ebwa, vice-Premier ministre, ministre de la Fonction publique, modernisation de l’administration et Innovation du service public, quant à l’implémentation de la réforme de la sécurité sociale procédant de la vision sociale du chef de l’État. Pour ma part, je ne m’attribue pas outre mesure d’autre mérite que celui d’avoir su marcher de manière résolue sur la voie tracée par la hiérarchie.

OURAGAN : Qu’à cela ne tienne, mais malgré cet alignement des planètes auquel vous faites allusion, vous êtes tout de même le Top Manager de la CNSSAP, c’est vous qui gérez cette boîte au quotidien. Quels sont les défis auxquels vous vous êtes confrontés dans la mise en œuvre de la laborieuse réforme de la sécurité sociale dans le domaine public ?

Comme toute autre réforme, celle de la sécurité sociale n’a pas été une sinécure. La réforme a généralement pour dessein de bousculer les vieilles habitudes, d’induire des changements substantiels dans la manière de voir les choses et, le cas échéant, d’instaurer des nouveaux paradigmes de cohabitation avec les milieux professionnels de l’administration publique. Notre rôle était tout d’abord pédagogique et didactique pour expliquer tout simplement au monde du travail du domaine public la nouvelle base légale qui les liait à nous en tant que seule caisse des retraites. Il fallait faire prendre conscience aux agents publics de leur rôle de contributeurs et des obligations légales et réglementaires qui nous incombent pour les rendre bénéficiaires d’une retraite à visage humain. La tâche ne pouvait qu’être ardue si vous en jugez par le nombre d’années passées sans aucune politique de retraite chez les fonctionnaires de l’État. Heureusement que grâce à Dieu et à une méthodologie participative mise en place, nous y sommes parvenus. Même si on ne va jamais dormir sur nos lauriers parce que le travail de redevabilité est appelé à se poursuivre en direction des 60 délégations syndicales permanentes de l’administration publique, aussi bien à travers des séances d’échanges périodiques qu’à l’occasion des différentes commissions paritaires. Sur la même lancée, nous avons mis en œuvre une approche communicationnelle innovante qui permet aux Congolais dans tous les coins et recoins de la République de se familiariser avec les fondamentaux d’un organisme de prévoyance sociale, les piliers de la réforme et la gouvernance de la caisse. Ce travail de massification tous azimuts de l’idiolecte de la sécurité sociale est appelé à se poursuivre.

Et il y a eu entre temps la mission d’accompagnement de l’IGF qui s’est installée chez vous comme dans toutes les autres entreprises, mais heureusement sans faire des victimes à la CNSSAP, Monsieur le directeur général ?

Effectivement pendant une année et cinq mois, l’IGF a conduit une mission d’encadrement qui nous aura été d’un apport considérable. J’ai pour ma part été auditeur de carrière et je puis vous confirmer qu’on ne peut pas réussir à être un bon contrôleur si on ne sait pas se montrer désagréable lorsqu’il le faut. La CNSSAP a la spécificité d’être pourvue de plusieurs verrous en interne en termes de mécanismes rigoureux de contrôle et d’audit. Nous avons embrayé de manière très appuyée sur la mise en branle d’un système de contrôle interne en tous points conforme aux standards internationaux. Pas plus tard que l’année dernière, les membres du Collège des commissaires aux comptes ont été nommés par décret n°23/106 du 27 octobre 2023. Sans compter que chaque année, la CNSSAP s’abandonne volontiers à l’inspection des auditeurs externes, voire internationaux. Vous pouvez en déduire qu’en dehors de quelques défis liés à l’interprétation des textes, le ménage avec l’IGF ne pouvait objectivement souffrir d’aucune incompatibilité. Vous m’offrez ici l’occasion de remercier l’Inspecteur général des finances, chef de service, Monsieur Jules Alingete, pour sa rigueur dans l’exécution des instructions du chef de l’État sur l’imposition des meilleures pratiques de gestion universellement admises. C’est vraiment un motif de satisfaction dans le cadre de la bonne gouvernance prônée par le président de la République. Et nous sommes de cette école.

Mais la grande nouvelle du moment c’est le sondage Les Points publié le vendredi 28 juin passé qui vous place en tête du peloton des meilleurs mandataires du deuxième trimestre de l’année en cours. Qu’est-ce qu’on ressent après un tel plébiscite Monsieur le directeur général ?

De la fierté, mais aussi beaucoup d’humilité en ce qui me concerne. J’ose croire que les compatriotes qui se sont prononcés en notre faveur ont su apprécier notre concentration dans l’exécution des tâches qui sont les nôtres. Lorsque l’on tient le gouvernail d’un navire, il ne faut jamais perdre de vue la destination quels que soient les vents contraires. Mais je préfère être tout à fait honnête avec vous. Cette distinction, je la dois avant tout à Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la République, chef de l’État, de qui est venue l’impulsion de la réforme de la sécurité sociale. Nos efforts n’auraient, par ailleurs, pas été concluants si nous n’avions pas une Autorité de tutelle très dynamique et clairvoyante, en l’occurrence Son Excellence Jean-Pierre Lihau Ebwa, auréolé du titre de ministre extraordinaire par le chef de l’État en personne. Enfin, je dois vous avouer que je sais compter sur un personnel de très haute facture à la CNSSAP. Un personnel dont nous avons tenu à améliorer sensiblement la rentabilité sociale, au point que la plupart des meilleurs profils professionnels caressent le rêve d’intégrer la CNSSAP. Pour couronner le tout, le Conseil d’administration de la CNSSAP est constitué de têtes couronnées, à l’instar du très expérimenté Directeur François MUKEBA et du Président du Conseil d’Administration Christian TUNGILA. Tout cet environnement facilite beaucoup la tâche d’un Top Manager.

Et si vous pouviez nous brosser en quelques lignes les réalisations qui, selon vous, ont pu conduire l’opinion publique à vous sacrer meilleur mandataire, que diriez-vous ?

Je penserais bien entendu en bon ordre au décollage irréversible de la réforme de la sécurité sociale. En un temps record, nous sommes parvenus à obtenir le basculement des enseignants, magistrats, policiers, militaires et autres professionnels de la santé dans le nouveau régime des prestations sociales géré par la CNSSAP. L’élargissement de nos services en Provinces par la construction sur fonds propres des agences provinciales modernes à Mbandaka, Kisangani, Mbuji-Mayi et Kananga est un chantier monumental. Dans d’autres Province, pour parer au plus pressé, nous privilégions la location des bâtiments à partir desquels nous comptons nous rapprocher davantage de nos assurés. Vous pouvez aussi vérifier par vous-même que notre système du management de la qualité ne s’est jamais mieux porté, comme en témoigne la dernière reconduction de la certification ISO 9001 sans la moindre conditionnalité émise. Et que dire de l’accroissement exponentiel de nos actifs financiers ainsi que de la diversification des prestations sociales dernièrement complétés par la prise en charge des risques professionnels et le régime complémentaire des retraites par capitalisation. Il s’est produit dans la foulée une explosion du résultat net de l’exercice 2023 de plus de 700% comparativement à l’exercice 2022 avec tous les ratios prudentiels conformes aux normes réglementaires.

Pour finir, lors de notre récent séjour à Genève sur ordre de la tutelle, nous avons eu le bonheur de participer à la 36ème réunion du Conseil des ministres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) qui a statué à l’unanimité générale de ses membres sur l’intégration de la CNSSAP dans son portefeuille. C’était précisément le mercredi 11 juin 2024 en marge de la 112ème session de l’OIT. Je suis convaincu que ces réalisations que nous prenons soin d’étaler en temps réel au grand jour par devoir de redevabilité ont dû faire la différence.

Nous vous remercions pour cet entretien d’une netteté exemplaire.

C’est à moi de vous remercier Monsieur le journaliste. Lorsque des questions sont pertinentes, l’on ne peut qu’y apporter des réponses concises et précises.

Propos recueillis par Jeanric Umande

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