La médaillée de bronze aux Championnats d’Afrique 2023 (66 kg), va porter haut et fier les couleurs de la République démocratique du Congo aux JO d’été en France. Brigitte Mbabi avait obtenu sa qualification lors du dernier tournoi qualificatif qui a eu lieu du 25 mai au 2 juin à Bangkok en Thaïlande.

La pugiliste, 22 ans, a avoué que ces épreuves ont été une occasion pour elle d’acquérir de l’expérience surtout de se décomplexer complètement du haut niveau. “Oui, ça m’a beaucoup aidé en tout cas. J’ai gagné en expérience et ça m’a complètement décomplexée”, a affirmé Mbabi lors d’un entretien accordé à Sportnewsafrica.

L’athlète congolaise admet avoir évidemment une certaine pression à quelques jours de la cérémonie d’ouverture des olympiades. “Une petite pression oui, nous nous entraînons. Mais c’est normal, à l’approche d’une grande compétition, la pression monte toujours”, a reconnu la pugiliste.

Mbabi est sereine et espère réaliser son rêve sans aucune crainte. “Je suis très heureuse et fière de moi. Les JO représentent le sommet. Tout athlète rêve d’aller aux Jeux olympiques et moi j’y serai. Non, je n’ai pas du tout peur. C’est mon métier, je l’ai choisi en connaissance des causes. Donc tout ce qui se présente, je prends. Il y a la victoire et la défaite, c’est le sport, je n’ai pas peur”, a-t-elle rassuré.

Sa préparation a été intense, bien que les ressources et les conditions de préparation n’aient pas toujours été optimales. “On se débrouille comme on peut. L’état ne nous soutient pas. On manque de tout quasiment. On n’a pas d’argent, pas de matériels adéquats ni de partenaires pour le sparring. J’étais en Thaïlande, j’ai obtenu l’une des deux seules qualifications africaines mais je n’ai pas encore touché de prime de mon pays. On s’entraîne au Stade des Martyrs en plein air”, se désole-t-elle.

La participation de Brigitte Mbabi aux Jeux olympiques de Paris 2024 est un symbole d’espoir pour la RDC, un pays qui cherche à décrocher une médaille olympique depuis des décennies. La native de Lubumbashi fait partie de deux boxeuses qualifiées du pays dans cette discipline avec Marcela Sakobi.