La Baseron Corporation était en ébullition le 23 juin. Les deux artistes du Congo-Brazzaville, Paterne Maestro et MC Baba, ont décidé de mettre fin à leur guerre. Ils se sont réconciliés. Aussitôt après, la toile, témoin de cet acte de paix, s’est enflammée.
Paterne Maestro et MC Baba fument le calumet de la paix @Photo Droits tiers.
Le 23 juin, MC Baba était retourné à la source, à la Baseron Corporation, là où on l’avait découvert en tant que premier rappeur muet au monde. Son retour nous renvoie une image biblique, celle de la parabole de Jésus mettant en scène un fils prodigue qui rentre à la maison après avoir appris de ses erreurs.
Pour accueillir son fils, Paterne Maestro a eu l’ingénieuse idée d’organiser une rencontre à la Baseron, afin de prouver au monde leur réconciliation. Ce retour a été célébré avec faste. On a assisté à une atmosphère joyeuse, ce qui fait la particularité de cette rencontre, c’est-à-dire des freestyles lancés par certains artistes locaux devant une cinquantaine de jeunes épris de ce style. Malheureusement, durant ce moment de gaieté, on a vu un MC Baba blafard, différent de celui découvert au début de sa carrière. En effet, le rappeur s’efforçait de sourire.
D’aucuns se demandent pourquoi il est rentré alors que sa carrière décollait bien loin de son mentor. Effectivement, depuis qu’il était parti de la Baseron, Baba n’avait pas chômé. En venant à Kinshasa, il a eu plusieurs contrats de production. Les Night-clubs, les festivals se sont empressés de le contacter pour qu’il livre des spectacles. On l’a vu aussi dans plusieurs projets des artistes kinois, comme dans « Glissement », l’album du rappeur Gaz Fabilous. Avant qu’il s’envole pour Brazzaville, le rappeur muet a fait un freestyle, intitulé Nikita, avec le célèbre musicien congolais, Innoss’B.
Si le garçon a décidé de se réconcilier avec son mentor et de rentrer à la Baseron, ce qu’il a vraiment trouvé son intérêt dans cette décision. Les mélomanes souhaitent seulement que sa carrière ne s’effrite pas à côté de Paterne Maestro.