Dès l’annonce de sa reconduction, Muyaya avait déjà des idées fixes sur ses nouveaux défis. L’homme sait séduire le public par son style de communiquer et surtout ses actions inédites. “Changement de narratif” et “Redevabilité”, ce sont ses deux concepts à succès qui lui ont valu une récompense du Forbes Africa (Magazine américain).
Patrick Muyaya, le ministre de la Communication et médias @Photo Droits tiers.
De Lukonde à Suminwa, le porte-parole du gouvernement maintient sa trajectoire. Promu ministre de la Communication et des médias en avril 2021, Patrick Muyaya a tricoté son style de Com’ qui désormais attire la lumière sur lui. Fascinant, redoutable, phénoménal et alléchant, le jeune prodige se trouve au sommet de sa carrière politique.
Charisme naturel, aisance imposante, le jeune de 41 ans se distingue par son travail. Il est d’ailleurs compté parmi les Congolais qui font la fierté du pays à l’international. Grâce à ses exploits, Muyaya est dans le lot de personnalités meilleures classées sur le continent africain par le légendaire Magazine américain “Forbes”.
– L’étincelant Muyaya et ses chefs-d’œuvre –
En assurant la promotion du nouveau narratif sur le Congo-Kinshasa, le membre de l’équipe Suminwa arbore le costume de battant du régime Tshisekedi. Sa méthode d’organiser la communication gouvernementale ne cesse d’éblouir tant au niveau national qu’international. Son crédo est connu : le grand Congo doit reprendre l’initiative de sa communication perdue au profit du Congo Bashing.
En interne particulièrement, il a mis en place les dispositifs de redevabilité de l’action du gouvernement pour rencontrer les préoccupations du peuple. Son idée est de marquer la différence par la culture de rendre désormais compte au peuple des actions réalisées par les ministres, chacun dans son secteur. Exercice qui permet à chaque membre du gouvernement de donner les preuves de ses réalisations directement à la population.
Fort de son génie, mieux de son art, le porte-parole du gouvernement tape dans l’œil du chef. L’élu de la Funa prend de plus en plus de l’ampleur surtout que sa carrière est déjà impressionnante (en prenant seulement les 10 dernières années en tant que député).
– Muyaya assure –
Dans sa casquette de ministre de la communication et gestion médias, Patrick Muyaya Katembwe veut s’assurer et se rassurer. S’assurer que les professionnels des médias sont protégés. Et se rassurer que ces derniers observent les normes éthiques et déontologiques. Dans la floraison incontrôlable des organes de presse en RDC, des médias sociaux et ceux dits de la cinquième colonne (moutons noirs), diriger le secteur des médias devient un véritable casse-tête. Il faut connaître le métier et ses rouages, connaître les hommes et les femmes qui l’exercent et maîtriser la législation en la matière. Avec autant de dérapages médiatiques observés, des tonnes de fautes professionnelles et des opérateurs médiatiques de plus en plus incontrôlables puisque généralement parachutés dans la profession pour des fins inavouées, l’autorité du secteur a du pain sur la planche pour ennoblir le domaine. S’y ajoutent des défis contextuels majeurs tels que la gestion médiatique à l’heure de la résurgence de la violence et de la guerre à l’Est du pays, de la flambée des contradictions politiques sur le plan national et des soucis sociaux de plus en plus aiguës. Tout ça, Muyaya peut se targuer d’avoir la maîtrise parfaite de son secteur.
– Salubrité médiatique et liberté d’expression pour tous –
Le ministre Muyaya est de toutes les précautions professionnelles. “Je veillerai personnellement à promouvoir l’exercice de la liberté d’expression dans le respect strict des lois de la République pour contribuer à l’essor d’un journalisme responsable, éthique et professionnel”, ne cesse-t-il de le rappeler pour rassurer l’opinion. Muyaya est un rompu du journalisme pour l’avoir exercé pendant près de deux décennies. Il en maîtrise les us et les méandres. Un terrain sur lequel il est difficile de le titiller. L’élu de la Funa y va aussi avec des réformes et des innovations. Le cadre législatif de la presse sera stabilisé. Et le nouveau narratif est concluant notamment à la Radiotélévision nationale congolaise (RTNC). Dans cette station officielle de radiodiffusion, les innovations rencontrent aussi des obstacles. Certains fonctionnaires de la vieille génération ont la peau dure et refusent d’obtempérer aux exigences du professionnalisme et des nouvelles technologies de l’information. Un combat que le jeune ministre refuse de lâcher étant donné qu’il en va de son bilan à la tête de ce stratégique ministère. Le changement de narratif a aussi son volet éthique qui dérange certains pratiquants du journalisme à la sauvette. Ces pseudo-intellectuels qui s’offusquent à violer toutes les règles du métier. Ils s’illustrent habituellement par un gangstérisme nauséabond qui fait perdre au noble métier ses véritables lettres de noblesse. Parmi eux, ceux qui s’affichent défenseurs de certaines causes politiques. Du pouvoir ou de l’opposition. Au point de vouloir prendre la place des dirigeants ou encore des véritables opposants. Autant d’irrégularités comportementales qui ternissent l’image du journaliste, le vrai.
– Redorer le blason terni de la profession –
Patrick Muyaya promet d’appuyer l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC) en tant qu’organe d’autorégulation de la presse en RDC. Il s’implique pour l’organisation du congrès à l’issue duquel de nouveaux animateurs seront élus. Désormais, il sera question de former et de renforcer la structure en tant que tribunal des pairs. Redonner tout le sens à la carte professionnelle de presse, publier de manière régulière l’annuaire des journalistes congolais, initier des projets pour le développement structurel et scientifique de la presse. L’UNPC est une organisation incontournable dans l’autorégulation des journalistes. Depuis Kabeya Pindi Pasi, Chantal Kanyimbo, Momat Mwanasompo et Kasonga Tshilunde (tous deux d’heureuse mémoire) jusqu’à Gaby Kuba, l’Union tente d’asseoir une discipline régulatrice non sans difficultés. Le soutien du ministre de tutelle viendra ainsi renforcer cette maison de la presse pour la plus grande fierté de la profession.
– Parcours politique sans faute… –
Patrick Muyaya a fait ses débuts en politique en 2005 lorsqu’il a rejoint l’équipe de feu Pius Isoyongo Lofete, deuxième rapporteur de l’Assemblée nationale de transition et dont il a été le conseiller politique jusqu’en 2006.
En 2007, Il est devenu conseiller en communication au cabinet du Premier ministre, Antoine Gizenga. Un an plus tard, il a été promu conseiller principal chargé de la communication et de la presse à la Primature sous le mandat d’Adolphe Muzito (poste qu’il a occupé jusqu’en 2011).
Au termes des élections législatives de 2011, Muyaya a pris une autre dimension en devenant, à l’âge de 29 ans, député national élu dans le district Kinshasa 2 Funa sur la liste du Parti lumumbiste unifié (PALU). Il a été réélu dans la même circonscription en décembre 2018 puis en décembre 2023. En avril 2021, le président Félix Tshisekedi le nomme au gouvernement Lukonde en qualité de ministre de la Communication et médias et porte-parole du gouvernement. En s’appuyant sur ses qualités, Muyaya redore l’image de toute la République qui jaunie déjà, d’où, la satisfaction de sa hiérarchie et de l’opinion publique.