Le bras droit de Moïse Katumbi estime qu’il faut vite redonner le sourire aux Congolais qui broient du noir au quotidien. Salomon Kalonda a noté ses priorités dans son agenda parlementaire. Il se met désormais au service du peuple.

– Rigueur dans le contrôle parlementaire –

Le temps a sonné pour Kalonda de mener un bon combat au sein des institutions, lequel sera axé sur un contrôle parlementaire rigoureux pour arrêter d’abord les détournements de deniers publics mais ensuite pour arracher une meilleure canalisation des richesses, question de permettre au peuple de souffler.

Sa détermination pour une gouvernance transparente et rigoureuse vise à redonner la confiance aux citoyens et à assurer surtout une gestion équitable des ressources nationales.

“Vous savez, il y a beaucoup de détournements, l’argent n’arrive pas à sa vraie destination c’est-à-dire au peuple. Il faudrait que les Congolais sentent réellement que nous sommes un pays riche, pour cela il faut un bon contrôle parlementaire. On sera très rigoureux,” a-t-il promis. Considérant l’opposition comme le poumon de la démocratie, SK Della estime qu’elle doit être intégrée dans les institutions de manière constructive, afin de garantir un dialogue équilibré et une gouvernance plus inclusive.

Le ténor Ensemble a insisté ainsi sur une opposition forte et respectée, soulignant son rôle vital dans la démocratie. “Il ne faut pas réduire l’opposition dans des rôles protocolaires. La démocratie respire avec l’opposition,” a-t-il affirmé, saluant la proposition du député Christian Mwando qui a milité pour que l’opposition arrache la deuxième vice-présidence dans les deux Chambres du Parlement (malheureusement cela n’était pas le cas à l’Assemblée nationale). “Comme ça les revendications se passeront au sein des institutions, ça éviterait beaucoup de choses. J’ose espérer qu’au Sénat ça sera le cas.”

Cependant, l’opposant a conseillé au régime Tshisekedi de ne pas oser changer la Constitution. “Il faudrait se réserver d’entreprendre toute initiative qui va fragiliser davantage le pays, diviser les Congolais. C’est juste un conseil que je donne, mais au moment venu, on parlera de la Constitution (sa révision ou modification),” a-t-il martelé.

Dans un contexte politique souvent tumultueux, cet appel à la retenue et à la réflexion collective témoigne de l’engagement du « roi Salomon » pour une stabilité durable et une unité nationale renforcée.

Revenu de l’Europe pour des soins de santé, le mandat de Salomon Kalonda (en liberté provisoire) a été validé jeudi. 24 heures avant, il s’était fait enregistrer dans la même institution. Les premiers mots de l’élu du Haut-Katanga empreints de sagesse dessinent les contours de son mandat axé sur la paix, la réconciliation et l’unité nationale. Et en plaçant déjà la réconciliation au cœur de son action, le conseiller spécial du leader d’Ensemble pour la République montre une volonté de cimenter les fondations d’une République plus harmonieuse et prospère. “Je suis très heureux d’être ici dans cette Chambre des sages, je remercie ceux qui m’ont élu. J’ai placé mon mandat sous les signes de la paix, de la réconciliation et de l’unité nationale. Sans cela, il n’y aura pas développement, ce pays est très fragile donc chacun doit mettre du sien pour que nous puissions avancer”, a-t-il déclaré.

– Combat pour la santé et la justice –

Dans sa fureur de vaincre la maladie, Salomon Kalonda mobilise ses forces au bénéfice du peuple; peuple qui l’a doublement élu dans le Haut-Katanga et au Maniema dans ses terres. En évoquant justement les défis de santé qu’il a récemment affrontés, Kalonda a montré une facette humaine et résiliente. “Je dois retourner pour continuer mes soins afin que je sois apte pour occuper mes fonctions. Je suis passé par des moments difficiles qui ont entamé ma santé mais cela ne doit plus arriver,” a-t-il confié.
En mars 2024, la Cour militaire de Ndolo avait renvoyé, au mercredi 3 juillet prochain, pour examen au fond, l’affaire dans laquelle Salomon Kalonda est injustement mis en cause. Une liberté provisoire (assortie des conditions dont l’interdiction de la prise de parole intempestive) a été accordée au prévenu pour lui permettre d’avoir des soins appropriés avant sa prochaine comparution en audience.

Arrêté le 30 mai 2023 sur le tarmac de l’aéroport international de N’djili, l’opposant était détenu dans des circonstances inhumaines au quartier général des renseignements militaires. Dix jours après, le cadre Ensemble avait été transféré à la prison militaire de Ndolo. Contre toute attente, il s’était vu coller l’infraction de collision avec le mouvement rebelle pro-rwandais, M23. Accusation rejetée par la défense de l’accusé.