Le procès sur la tentative de coup d’État déjouée du 19 mai dernier débute vendredi 7 juin 2024. Les prévenus seront jugés en audience foraine à la prison militaire de Ndolo. Parmi les accusés se trouve Marcel, le fils du chef de bande, (Christian Malanga), tué lors de l’opération, mais aussi Jean-Jacques Wondo, un expert militaire belgo-congolais collaborant avec l’Agence nationale de renseignements.
Début vendredi du procès des accusés de la tentative du coup d’État déjoué du 19 mai 2024 @Photo Droit tiers.
Ils font face à une série d’accusations graves, parmi lesquelles l’attentat, le terrorisme, la détention illégale d’armes et de munitions de guerre, la tentative d’assassinat, l’association de malfaiteurs, le meurtre et le financement du terrorisme. L’affaire attire l’attention nationale et internationale, en raison de la gravité des accusations et de l’ampleur de la tentative de coup d’État.
Le tribunal militaire de Ndolo se prépare donc à des audiences longues et complexes. Pendant ce temps, la population attend avec impatience les révélations qui émergeront, afin de comprendre les motivations derrière cette tentative de renversement du pouvoir. Depuis le décès de Christian Malanga, son fils Marcel, est désormais au centre des débats, ses actions et son rôle dans l’opération étant scrutés avec minutie.
De leur côté, la société civile et les ONG de défense des droits humains se félicitent de la mise à la disposition de la justice de militaires impliqués dans les présumées exécutions sommaires des assaillants. Me Hubert Tshiswaka, coordonnateur de l’Institut de recherche en droits de l’homme, IRDH, appelle à des procès justes. “Il faudrait que tout le monde puisse répondre de ses actes. Notre organisation encourage les autorités de la justice militaire à éclairer la population sur ce point”, a-t- il insisté. Entre-temps, l’ambassade des États-Unis à Kinshasa déclare n’avoir pas accès aux citoyens américains arrêtés dans le cadre de l’enquête.
L’armée congolaise avait annoncé, dimanche 19 mai, avoir déjoué une tentative de coup d’État suite à une attaque menée contre le Palais de la Nation. Le coup de force avait impliqué des Congolais et étrangers, lesquels avaient été rapidement mis hors d’état de nuire. L’attaque, qui s’était déroulée entre 3h et 4h, avait commencé (curieusement) par la résidence du député national Vital Kamerhe (aujourd’hui président de l’Assemblée nationale) où deux de ses gardes ont été tués.
Par ailleurs, les assaillants avaient brièvement occupé le bureau présidentiel du Palais de la Nation, brandissant le drapeau du Zaïre. La Garde républicaine, réagissant promptement, a réussi à neutraliser la menace, assurant ainsi le retour à la normale.