La rencontre avait pour thème : « Les conflits dans l’Est de la RDC et le Grand Bandundu : conséquences et solutions ». Dans son intervention, l’orateur a souligné la méconnaissance internationale des conflits en RDC, à l’exception du génocide rwandais. « La région des Grands Lacs est ponctuée par des moments de rupture de paix qui sont souvent mal connus au niveau international », a déploré Paluku.

L’expert en management des conflits a rappelé que la RDC a également subi un génocide avec plus de 10 millions de morts causées par la guerre, et près de 8 millions d’autres morts résultant des effets collatéraux, tels que la famine et les déplacements forcés. Ainsi, l’ancien ministre de l’Industrie a mis en lumière les véritables motivations derrière ces conflits. « Nous avons démontré que le véritable mobile de la guerre, c’est notamment la poursuite de l’exploitation illicite des richesses dans l’est du pays », a-t-il argumenté.

Dépité par cette tragédie, le ministre du Commerce extérieur a mentionné les richesses minières et touristiques comme étant particulièrement convoitées, tandis que la communauté internationale reste silencieuse face à cette exploitation.

En comparant les conflits congolais avec les situations actuelles en Ukraine et dans la bande de Gaza, l’ex-ministre de l’Industrie soutient que les graves atrocités se déroulent sur le sol congolais. « Ce qui se passe en Ukraine aujourd’hui, ce qui se passe dans la bande de Gaza aujourd’hui est moins que les atrocités vécues en République démocratique du Congo », a-t-il démontré. Il a insisté sur le rôle crucial de l’Église dans la communication de la réalité de ces cruautés pour une meilleure compréhension mondiale.

– Reconnaissance du génocide congolais –

Paluku a exhorté les Nations unies à reconnaître officiellement les événements en RDC comme un génocide, au même titre que ceux des Arméniens, des Juifs et des Rwandais. « L’Église a pris l’engagement de devoir aider à mieux communiquer sur la cruauté humaine de ce qui se passe dans le pays », a-t-il ajouté, appelant à la poursuite des auteurs de ces crimes.

Le doctorant en SPA a dénoncé l’utilisation des FDLR comme prétexte pour les interventions armées, alors que le véritable objectif est l’exploitation des ressources, en particulier le coltan, l’étain et la cassitérite. Le nouveau ministre du Commerce extérieur a également évoqué les accords tripartites entre la RDC, le Rwanda et le HCR pour le rapatriement des réfugiés, soulignant le manque de coopération de Kigali qui n’a jamais fourni la liste des réfugiés congolais présents sur son sol.

Par ailleurs, Julien Paluku a salué les efforts du président Félix Tshisekedi pour la stabilisation de la région. Au même moment, il a appelé à une action concertée pour mettre fin aux souffrances des populations.