Les avenues Kasaï et Kabambare délabrées, le cri d’alarme des usagers
Nombre d’artères de Kinshasa sont cahoteuses. Le délabrement des infrastructures routières est devenu un véritable obstacle pour l’épanouissement des habitants des avenues Kasaï et Kabambare dans les communes de Kinshasa et Barumbu. “La route est complètement dégradée. Je passe plusieurs heures pour atteindre seulement le centre-ville alors que si la route était bonne, je ne ferais que quelques minutes”, déplore Papa Didier, un conducteur de taxi.
Par Alexis Emba
undefined @Une vue de la route Luambo Makiadi (ex Bokassa).
publié le 3 mai 2024 à 02:17:00
Ce qui devait être un trajet quotidien de routine s’est transformé en un parcours du combattant pour les usagers, confrontés à des nids-de-poule dignes de cratères lunaires et à des surfaces dégradées qui défient toute description. Les conducteurs doivent manœuvrer habilement pour éviter les trous géants qui parsèment ces routes autrefois paisibles. Les motocyclistes risquent à tout moment des graves accidents en voulant slalomer pour se frayer un bon passage, se désole un notable du coin. “La dégradation très avancée de la route nous cause d’énormes difficultés. L’embouteillage ne finit presque pas ici… Mais depuis qu’il y a eu des trous, pour atteindre le rond-point Huileries, nous souffrons énormément”, décrit Didier Kayembe, un motard – la trentaine, qui a partagé à Ouragan ses frustrations.
Les piétons, eux, sont contraints de naviguer entre les flaques d’eau stagnante et les débris qui jonchent les trottoirs. Colère et indignation. Les résidents se plaignent de l’état piteux de ces équipements collectifs depuis plusieurs mois. “C’est un véritable cauchemar. Chaque jour, je crains pour la sécurité de ma famille et de mes proches”, a dégainé Fatou, une habitante de l’avenue Kasaï. “Les autorités doivent agir rapidement pour résoudre ce problème, avant qu’il ne soit trop tard”, ajoute-t-elle.
– Des effets périlleux –
L’impraticabilité des routes engendre des conséquences préjudiciables sur le quotidien de la population. Le réajustement des prix des courses est devenu monnaie courante. De manière parfois inexpliquée, le coût des trajets en taxi et en moto augmente constamment. Le taxi passe à 1500 ou 2000 FC au lieu de 1000 FC, la moto atteint 2500 voire 3000 FC la course pour arriver au niveau de l’avenue Commerce. La principale raison que ces conducteurs véreux flanque sur le visage des clients, ce sont les embouteillages causés par le mauvais état des routes.
“C’est inacceptable de constater que ces routes qui mènent vers le centre-ville puissent demeurer dans cet état. Pourquoi les autorités restent insensibles à nos cris de détresse? Jusqu’à quand allons-nous continuer à subir ce calvaire ?”, a vociféré un élu de la commune de Kinshasa, qui voit les routes de son fief, être négligées depuis trop longtemps.
La situation est similaire sur la direction Luambo Makiadi (qui sépare les deux municipalités) mais aussi sur les avenues Kabinda et Kasa-Vubu. “Nous sommes ici depuis longtemps, la route Kabinda a été abandonnée”, lance Anicet Kasongo, menuisier de son état, pour exprimer son mécontentement.
Malgré les plaintes répétées des citoyens et les promesses des autorités, la situation ne fait qu’empirer. Les travaux de réhabilitation de tous ces tronçons semblent être au point mort, laissant les usagers désespérés face à cette réalité désastreuse.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
L’événement est organisé par le ministère de l’Environnement et développement durable avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires comme le Fonds de l’environnement mondial (FEM). Le clou de cette activité a été le lancement de la phase de préparation du projet intitulé : “conservation communautaire de la biodiversité et des moyens de substance dans le contexte du changement climatique en RDC”.