Il revient en force. Après une décennie et demie d’absence, Vital Kamerhe retrouve bientôt le perchoir de l’Assemblée nationale. Il a été élu mardi 23 avril 2024 lors des primaires de la famille politique au pouvoir, candidat unique de l’Union sacrée au perchoir avec 183 voix, battant ses principaux concurrents Mboso deuxième (113 voix) et Bahati bon dernier (69 voix). 7 bulletins blancs ont été constatés.
Avant d’être élu, Kamerhe avait adressé un message fort aux députés nationaux, leur promettant une nouvelle ère de transparence et d’engagement. Son discours a particulièrement porté sur la situation d’insécurité persistante dans l’est du pays, affirmant que le débat sur cette question devait redevenir public. Cette démarche vise à offrir aux populations du Nord, Sud-Kivu et de l’Ituri et d’autres régions la possibilité de suivre de près les discussions et les actions entreprises par leurs représentants.
En plus de sa volonté de rendre le débat public, VK s’est également engagé à restaurer l’image ternie de la Chambre basse du Parlement en tant que le véritable temple de la démocratie. Il a souligné l’importance de renforcer le contrôle parlementaire pour garantir une gouvernance transparente et responsable.
En réalité, cet exercice quoique démocratique, était un doigt d’honneur à Kamerhe qui méritait bien le perchoir sans être soumis à une quelconque compétition pré-électorale, d’autant plus qu’il est à la tête de la deuxième force politique de l’Union sacrée après l’Udps. Ainsi, même par voie des primaires, il ne faisait donc pas l’ombre d’aucun doute que VK allait écraser la concurrence car sa candidature bénéficiait du soutien de nombreux élus.
– Kamerhe, victoire logique-
Depuis Genève, il a soutenu Félix Tshisekedi en passant par Nairobi jusqu’aux dernières élections où il est le seul de trois à avoir véritablement mouillé le maillot. Il a battu campagne dans le Bandundu plus que Mboso qui se prévaut de son fief. Dans l’est, il a balisé la voie à Tshisekedi. Il était aux côtés du candidat n°20 dans toutes ses pérégrinations. Bahati s’était limité à la seule étape de Bukavu. Emprisonné puis blanchi par la justice et le chef de l’État lui-même, Kamerhe est resté loyal et prêt à servir son partenaire politique.