Plusieurs personnes recourent au commerce en ligne et se font livrer des produits à domicile. Les acheteurs préfèrent commander des articles par virement bancaire ou par les réseaux mobiles (M-pesa, Orange Money, Airtel Money) ou Afri-Money. “J’achète souvent en ligne via les boutiques Instagram parce que plusieurs actuellement sont virtuelles, elles n’ont pas d’adresse physique. Mais aussi, on gagne surtout en temps. Je ne me déplace pas mais je commande la marchandise à distance”, a détaillé Divine Matondo, 25 ans, étudiante.

– Croissance exponentielle –

L’e-commerce connaît une montée fulgurante, alimentée par une population jeune et de plus en plus connectée. Avec le nombre d’internautes et d’utilisateurs de smartphones qui ne cesse d’augmenter, le marché potentiel pour les entreprises en ligne s’agrandit.

Noëlla Mansanga tient une boutique de pagnes au marché de la Liberté dans la commune de Masina. A en croire la jeune commerçante, dès son arrivée sur le lieu du travail, son premier réflexe est d’allumer son téléphone portable, car elle vient d’ouvrir un site de vente en ligne.

D’après elle, faire migrer son activité sur les réseaux sociaux était une nécessité à cause de la chute des ventes de pagnes sur les étals. “L’e-commerce représente une alternative et offre une certaine respiration aux vendeurs. J’avais mis beaucoup de temps pour comprendre qu’il fallait innover afin d’atteindre les clients. Depuis ma formation, j’ai commencé par proposer mes articles et autres accessoires en ligne, notamment via mon site web. Après seulement quelques mois, je peux dire que mes ventes ont augmenté grâce à cette nouvelle approche”, rassure-t-elle.

– Covid-19, élément déclencheur –

Le commerce en ligne s’est développé de façon structurée et régulière depuis des années, mais la crise sanitaire a accéléré le mouvement. Les confinements successifs ont conduit à un transfert des habitudes de consommation, du magasin vers internet. Les plateformes ont permis à des millions de personnes de continuer à consommer, se nourrir, s’instruire, s’équiper et se divertir. Les magasins et les commerces ont pu maintenir leurs activités, tout en respectant les mesures barrières contre le virus.

– Avantages et inconvénients –

L’e-commerce ou commerce électronique représente une part significative dans le secteur. Chaque année, les chiffres de la vente en ligne témoignent d’un succès impressionnant. “Si l’entreprise est de plus en plus visitée sur les files d’actualités de différents réseaux sociaux, elle est tout autant remarquable auprès de ses agents qui serpentent déjà les rues de la ville de Kinshasa, pour des livraisons rapides des commandes à domicile”, confie une businesswoman.

Du côté des entreprises, l’e-commerce représente une opportunité de toucher un public plus large, y compris dans les régions où l’implantation physique de magasins peut être difficile. “La réduction des coûts liés aux infrastructures traditionnelles et la possibilité de suivre le comportement des consommateurs en ligne offrent un avantage concurrentiel significatif”, a-t-elle souligné.

Pour les consommateurs, il y a la possibilité d’accéder à une gamme plus large de produits et de services, souvent à des prix compétitifs. De plus, la commodité de pouvoir faire des achats depuis chez soi, à tout moment, attire de la clientèle.

Les acheteurs sont attirés par tous les avantages que cette forme de marché à distance leur offre : “les achats 24h/24, les offres exclusives au web, la comparaison des offres, les prix bas, les promotions et les réductions, la quantité d’offres disponibles, le confort d’achat”.

Chaque activité a ses inconvénients naturels, pour celle-ci, les cas sont nombreux : les problèmes de sécurité des données et paiements, le manque de contact physique avec le produit avant l’achat, le coût de livraison et du retour en plus du prix de la commande, le délai entre le paiement et la prise de possession.

À Kinshasa, on retrouve une variété de boutiques en ligne telles que : Bertha Business, Bri Mode, Coinafrique, Congo Bon marché, Eis sarl, etc.