Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye a nommé mardi soir au poste de Premier ministre Ousmane Sonko, la figure-clé de son élection. “Je mesure l’importance de la confiance que le président Faye a placée en ma personne”, a-t-il déclaré en remerciant le chef de l’État et en lui garantissant sa loyauté et son dévouement.
Le fondateur du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), qui n’a pas pu être candidat à la présidentielle, trouve ainsi sa place dans les institutions. Il n’était pas question de laisser Bassirou Diomaye Faye, son candidat de substitution, gouverner seul et assumer cette lourde tâche, comme il l’a expliqué dans une première allocution.
Lors du meeting qui a clôturé notre campagne électorale, j’ai dit que nous travaillons tous à faire élire le président Bassirou Diomaye Faye. Il ne sera pas question de le laisser seul assumer cette responsabilité. Je voudrais dire aux Sénégalais, à chacun et chacune, où qu’il se trouve, que ce projet est le sien. Et que chacun devra donner le meilleur de lui-même pour que nous atteignions les objectifs que nous nous sommes assignés pour le Sénégal et non pas pour le président. À la tête de l’équipe que nous allons former, nous donnerons tout ce que nous avons et ne ménagerons aucun effort pour atteindre ce que nous avons promis au peuple sénégalais, c’est-à-dire, la rupture, le progrès et le changement définitif dans le bon sens, a-t-il promis.
Il n’aura donc pas fallu attendre longtemps, quelques heures à peine, pour connaître la fonction de celui par lequel Bassirou Diomaye Faye est devenu président. Ousmane Sonko, pourtant silencieux tout au long de la cérémonie d’investiture, n’en était pas moins au centre. Acclamé lors de son arrivée, remercié aussi juste après que Bassirou Diomaye Faye a prêté serment. « Sonko djeredef ! » (Merci Sonko !) s’est mis à scander la salle de plusieurs centaines d’invités, en cœur. Attestant ainsi de la stratégie gagnante du leader du Pastef : celle de laisser Bassirou Diomaye Faye concourir à la présidence à sa place, lui étant inéligible du fait d’une condamnation de justice.
-Front politique et social-
Bassirou Diomaye Faye, musulman pratiquant, marié à deux femmes présentes à son investiture et père de quatre enfants, incarne une nouvelle génération de politiciens. Admirateur de l’ex-président américain Barack Obama et du héros sud-africain de la lutte anti-apartheid Nelson Mandela, il se dit panafricaniste de gauche.
Il veut œuvrer au retour dans la Communauté des États ouest-africains Cédéao, du Burkina Faso, du Mali et du Niger, pays sahéliens confrontés au jihadisme et dirigés par des juntes qui ont rompu avec la France et se sont tournées vers la Russie. Les régimes putschistes du Mali, du Burkina et de la Guinée ont envoyé leurs représentants à Diamniadio, dont le président guinéen, le général Mamadi Doumbouya.
Le chef du régime militaire burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, a félicité Bassirou Diomaye Faye, “symbole d’une nouvelle ère pour une Afrique décomplexée, libre et souveraine”. Il a dit sur X être prêt à œuvrer avec lui à la rénovation de la coopération sous-régionale et internationale.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
Après les naufrages survenus sur le lac Kivu le jeudi 3 octobre et sur la rivière Kwango le 16 septembre dernier, le garde des Sceaux promet des sanctions sévères contre les auteurs responsables de différents naufrages de ces derniers jours. Les responsables du secteur maritime sont les plus ciblés.