De nouvelles attaques attribuées aux rebelles ADF, groupe armé affilié à l’organisation Etat islamique, ont fait plusieurs morts – entre trois et huit selon les sources – dans la nuit de jeudi à vendredi en Ituri, province troublée de l’est de la République démocratique du Congo.
Des réfugiés de la République démocratique du Congo (RDC) attendent de recevoir un déjeuner au centre de transit de Nkamira à Rubavu le 26 mars 2024 @Photo de Guillem Sartorio / AFP.
Selon Dieudonné Malangay, président de la société civile de la “chefferie” (entité coutumière et administrative) de Walese Vonkutu, “les rebelles ADF ont attaqué le village Ndimo, où ils ont tué quatre personnes dont un militaire et une femme” et blessé au moins trois enfants.
Dans la même nuit, ils ont fait incursion à Zunguluka, à 3 km de Ndimo, où ils ont brûlé vifs quatre civils dans leur maison, a-t-il ajouté.
Le bilan de huit morts dont une militaire a été confirmé par une source humanitaire. Dans un communiqué diffusé par son service de communication, l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, où se trouvent les villages attaqués, a évoqué trois morts civils à Ndimo.
Depuis fin 2021, les armées ougandaise (UPDF) et congolaise (FARDC) mènent des opérations conjointes contre les ADF, groupe d’origine ougandaise, dans les provinces congolaises voisines de l’Ituri et du Nord-Kivu.
“Les forces conjointes FARDC-UPDF se sont affrontées” jeudi soir dans le village de Ndimo “avec les rebelles ougandais ADF”, a indiqué l’administrateur, le colonel Jean Siro Nsimba Bunga. “Ces islamistes ont tué trois personnes et emmené quelques civils”, a-t-il ajouté.
Peu après, d’autres rebelles ADF “se sont accrochés avec les FARDC au village Zunguluka”, selon le texte de l’administrateur, qui ne mentionne pas de bilan de cette deuxième attaque.
Les ADF, qui ont prêté allégeance en 2019 à l’EI, sont implantés depuis le milieu des années 1990 dans l’est de la RDC, où ils ont tué des milliers de civils.
Le week-end dernier, ils ont été accusés d’avoir tué au moins onze personnes dans une double attaque autour de la ville de Beni, au Nord-Kivu. Les terroristes sont également à la base de récentes attaques sur le sol ougandais.