“Quand je dis que tu ne seras pas député, tu ne peux pas l’être”, disait clairement l’UDPS André Mbata Mangu au candidat député national de l’AFDC-A pour le compte de la circonscription électorale de Dimbelenge dans la province du Kasaï.
“Quand je dis que tu ne seras pas député, tu ne peux pas l’être”, disait clairement l’UDPS André Mbata Mangu au candidat député national de l’AFDC-A pour le compte de la circonscription électorale de Dimbelenge dans la province du Kasaï.
Ce dernier était venu à la rencontre du professeur André Mbata pendant la période électorale dans le but d’aplanir certaines aspérités. À l’alors premier vice-président de l’Assemblée nationale de renchérir sur un ton triomphaliste : “J’ai reçu mission de combattre la liste AFDC-A sur le plan national à tous les niveaux. Je vais la combattre à tous les niveaux. Au niveau provincial je n’ai pas de problème, mais au national, je vais la combattre à tous les niveaux. Puisque Bahati ne doit pas avoir beaucoup de députés. Ce n’est pas vous que je combats, mais Bahati. Je l’ai déjà empêché d’avoir un juge à la Cour Constitutionnelle…”, se félicitait, non sans outrecuidence, l’éminence grise du parti présidentiel.
Devenu viral sur les réseaux sociaux, cet audio n’avait, hélas, même pas fait l’objet d’une enquête du ministère public, alors que l’aveau de culpabilité du professeur Mbata, par rapport à l’existence d’une conspiration visant à faire du professeur Modeste Bahati le souffre-douleur de l’Union sacrée, n’avait aucune ambiguïté. Toujours est-il que face à la clameur publique suscitée par la diffusion de cette conversation privée avec le député Mbata, la CENI avait dû faire le Ponce Pilate en proclamant l’AFDC Mansimba provisoirement élu député national dans la circonscription de Dimbelenge.
Bien évidemment, déjà au niveau de la publication des résultats provisoires par la CENI, l’on pouvait aisément s’apercevoir d’une volonté affichée de réduire le poids politique de l’AFDC-A dans les différentes Assemblées délibérantes. En effet, l’AFDC-A a manifestement été le regroupement politique qui s’était le mieux préparé à concourir au suffrage lors des dernières élections législatives, provinciales et communales. Ce n’est pas un hasard si la liste de ce regroupement cher au professeur des universités Modeste Bahati Lukwebo avait été la seule à dépasser la barre de 490 candidats aux législatives, loin devant son poursuivant direct, l’UDPS/Tshisekedi, avec moins de 450 candidats.
Par ailleurs, pendant que les candidats de l’Union sacrée rongeaient leurs freins en allant aux élections sans soutien financier de leurs hiérarchies respectives, ceux de l’AFDC-A aux législatives nationales et aux provinciales étaient, quant à eux, servis à temps et à l’heure. Ce qui leur conféra une longueur d’avance sur leurs concurrents frileusement embarqués en campagne électorale. Il n’y avait donc aucune raison objective d’imaginer que l’AFDC-A pourrait être créditée de moins de 70 élus à la Chambre basse du Parlement, quel que soit le scénario…
Fort malheureusement, les Congolais sont tombés des nues en voyant la CENI n’octroyer à l’AFDC-A que 36 députés nationaux. Pour nombre d’analystes, le plan Mbata de démolition de la moisson électorale de l’AFDC-A avait déjà été exécuté au niveau de la CENI, même si le deputé national Mansamba s’en était, quant à lui, tiré à bon compte; sans doute pour ne pas éveiller outre mesure des soupçons, en attendant que la Cour constitutionnelle y aille de son estocade finale.
Contrairement aux habitudes de l’AFDC, connue pour être intraitable lorsqu’il s’agit de revendiquer ses droits les plus légitimes, l’opinion publique a été prise de court par le manque de fermeté de Modeste Bahati face à la portion congrue lui allouée cyniquement par Denis Kadima. Certainement, au regard de sa loyauté vis-à-vis des institutions de la République et de leur illustre garant que se trouve être le président Félix Tshisekedi, le président de l’AFDC-A avait, un tantinet naïvement certes, caressé vainement l’espoir de voir la Cour constitutionnelle rétablir dans leurs droits les meilleurs élus de l’AFDC-A. Ce qui ramènerait à la hausse le nombre d’élus drastiquement minoré par la CENI.
Coup de théâtre! Quel ne fut pas l’ahurissement des Congolais qui ont assisté en direct de la RTNC au braquage des députés provisoirement élus sur la liste AFDC-A par la haute Cour, exclusivement au profit des regroupements politiques de l’Union sacrée! Inutile de préciser que pour boucler la boucle du complot révélé en son temps par André Mbata Mangu, celui par qui le scandale était dévoilé, à savoir le deputé valablement élu à Dimbelenge, Mansimba, a lui aussi été enfin sacrifié au profit de l’ancien vice-Premier ministre, ministre UDPS de l’Interieur, sécurité, décentralisation et Affaires coutumières, Gilbert Kankonde.
La goutte d’eau de la Cour constitutionnelle, qui a outrancièrement délesté l’AFDC-A de pas moins de 9 sièges, ne pouvait manifestement que faire déborder le vase. Surtout que, le crime parfait n’existant pas, la Cour des Cours a ostentatoirement usé de l’arbitraire pour débarquer y compris les candidats arrivés en tête des listes publiées par la CENI, au bénéfice des surprenants outsiders sortis de nulle part. Pour rendre la nuisance encore plus affligeante, le meilleur élu de la circonscription de Kabare par exemple, du reste gendre de la famille royale de ce territoire dont est originaire le président de l’AFDC-A, a scandaleusement été évincé, pendant qu’il n’avait jamais fait l’objet d’une moindre plainte à la Cour constitutionnelle. Ils sont nombreux à croire que le seul péché commis par cet éminent membre du bureau d’âge de l’Assemblée nationale, à l’avenir promoteur, est d’être un Bahati. Qui l’aurait cru ?
Faudrait-il assimiler le chemin de la croix infligé au président sortant du Sénat à la logique qui veut que la révolution puisse bouffer ses propres enfants ? Il y a 5 ans jour pour jour, le républicain Bahati Lukwebo, soucieux du fonctionnement harmonieux des institutions de la jeune démocratie congolaise, avait maintenu sa candidature au Sénat, contre le candidat étonnamment proposé par la hiérarchie du FCC, famille politique dont l’AFDC-A était la deuxième force politique. Contre toute évidence, l’indépendant et cavalier solitaire, Alexis Thambwe Mwamba, ne représentant que lui-même sur l’échiquier politique national, avait alors été préféré au président de l’AFDC-A, forte de près de 120 élus nationaux et provinciaux, dont 44 députés nationaux et 13 sénateurs. Vent débout contre cette injustice caractérisée, le sénateur Bahati Lukwebo avait préféré opérer le choix de l’honneur et de la dignité en allant jusqu’au bout de sa logique, quitte à tout perdre face à l’ogre FCC qui cornaquait sans partage la majorité parlementaire de l’époque.
À en croire des sources généralement mieux renseignées, Bahati Lukwebo s’inscrivait ainsi en faux contre le dessein ourdi par le FCC de mener la vie dure au président de la République nouvellement élu, à qui il manquait cruellement une majorité pour gouverner. L’élu de Bukavu était convaincu qu’une telle démarche de sabotage de la première institution du pays serait préjudiciable à la situation sociale, sécuritaire, économique et humanitaire déjà préoccupante.
Au demeurant, il ne faut pas être spécialiste de la classe politique congolaise pour comprendre que le score honorable obtenu par le sénateur Bahati face au vainqueur Alexis Thambwe Mwamba était le premier pied de nez à la super puissance du tout-puissant FCC. C’est Bahati Lukwebo qui, le premier, avait héroïquement testé la vulnérabilité du FCC, en montrant que ce dernier n’était en réalité qu’un colosse aux pieds d’argile.
C’est donc naturellement dans la peau du précurseur de la requalification de la majorité parlementaire que l’élu de Bukavu était devenu la tête de gondole de l’Union sacrée naissante, raison pour laquelle il avait dû être désigné dans la foulée informateur, avant d’atterrir au perchoir du Sénat. À peine était-il installé à la tête de la Chambre haute du Parlement que certains fous du roi avaient commencé à lui placer gratuitement des bâtons dans les roues, sous prétexte de jauger sa loyauté au chef de l’État. Pourtant, Dieu seul sait combien Modeste Bahati Lukwebo avait donné du sien sur le plan de l’entregent, voire des finances, en vue d’amener la majorité des parlementaires de l’époque à entendre raison en se rangeant derrière le président en exercice, détenteur de la qualité de la plus grande épaisseur de légitimité électorale et populaire.
La présidence du Sénat ou la participation de l’AFDC-A n’a jamais été un long fleuve tranquille pour le député Bahati. Que de coups bats ! Que de médisances ! Que de dénigrements ! Que de peaux de bananes ! Que de dissidences artificielles créées parmi ses ouailles du regroupement politique AFDC-A ! Que de débauchages ! L’enfant de Bukavu en a vu des mûres et de pas vertes ! Interrogé, il soutenait imperturbablement devoir son flegme à la confiance inébranlable qu’il avait en la vision du chef de l’État, émanation de l’UDPS, parti avec lequel cet ancien membre éminent de la société civile des années 90 avait moult atomes crochus.
Tous comptes faits, le moins que l’on puisse dire est que Bahati Lukwebo n’a en réalité rien fait qui puisse lui attirer la méfiance de ses alliés au sein de l’Union sacrée. Connu pour n’avoir jamais battu campagne pour un président de la République sous les tropiques rd-congolaises, il aura par contre fait preuve d’un zèle à nul autre pareil, en mouillant la chemise pour le candidat numéro 20, FATSHI Béton, lors du dernier baroud présidentiel. Que devrait-il encore faire de plus pour convaincre ceux qui pensent aimer le chef de l’État plus que lui-même ? À quoi servent les divisions et les persécutions inutiles des alliés à l’aube d’une victoire commune éclatante ? À qui profite cette incitation viscérale aux querelles intestines à l’heure du partage du butin ?
Pour l’instant toutes ces questions demeurent sans réponses. Une chose est sûre : quiconque sème le vent, y compris en état d’ivresse du pouvoir, finit toujours par récolter la tempête.
Armand Munkulu
Communicateur de l’Union sacrée
La République démocratique du Congo, en tant que membre actif de la SADC, souhaite, à travers le Fonds de promotion de l’industrie (FPI), rejoindre le réseau des Institutions de financement du développement (IFD) de la SADC et devenir ainsi membre effectif du Centre de ressources pour le financement du développement (SADC-DFRC). Le directeur général du FPI, Bertin Mudimu, a effectué une mission à Gaborone au Botswana, du 7 au 11 octobre 2024, pour aborder le sujet.
Dans sa note portant sur les états de suivi budgétaire mensuels à fin août 2024, Rolly Lengo Mbembo, DG de la Direction générale des politiques et programmation budgétaire, indique qu’une bagatelle somme de “129 555 336, 230 de USD” a été allouée aux travaux de construction de l’arena. Sans doute qu’une coquille s’est glissée dans les montants repris par le document de la DGPPB: un point a été placé au lieu d’une virgule avant les trois derniers chiffres.
Devise | CDF |
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