Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) a adressé vendredi une mise en demeure formelle à la presse et aux plateformes digitales qui s’adonneraient à mener la campagne de l’Alliance fleuve Congo (AFC), un mouvement politico-militaire dirigé par l’ancien président de la CENI, Corneille Nangaa.
Christian Bosembe, président du CSAC @Photo Droits tiers.
L’institution d’appui à la démocratie chargée de la régulation des médias a prévenu qu’elle n’hésitera pas à engager des mesures sévères à l’égard de toute infraction à ces principes fondamentaux.
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) adresse une mise en demeure formelle à tout organe médiatique conventionnel ainsi qu’aux plateformes virtuelles qui seraient tentés de magnifier les actes séditieux et de rébellion fomentés par les éléments terroristes affiliés au mouvement M23, opérant dans la partie Est de notre pays. Parallèlement, quiconque serait pris à propager sur les réseaux sociaux une apologie déplacée du processus de recrutement de ces agitateurs sera soumis aux mêmes sanctions que les instigateurs eux-mêmes, a averti le président du CSAC, Christian Bosembe.
A haute voix, le gendarme du secteur médiatique rappelle qu’ «il est impératif que les professionnels des médias observent scrupuleusement leur devoir éthique en rejetant catégoriquement toute forme de justification des activités criminelles ». Et de poursuivre qu’ « argumentation, aussi sophistiquée soit-elle, ne saurait absoudre le déshonneur national inhérent à l’usage des armes contre notre propre patrie ».
La mise en garde du CSAC intervient au lendemain d’un rassemblement populaire de l’AFC organisé à Kiwanja, une région occupée par les M23 depuis plus d’un an. La manifestation présidée par le chef rebelle Corneille Nangaa a été abondamment relayée sur les réseaux sociaux. Investi de la mission de veiller à l’intégrité déontologique des médias, Bosembe veut serrer la vis pour stopper la dériv