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Augustin Kabuya : « c’est Kabila qui est derrière le M23 »

Une lourde accusation qui poussera certainement le leadership du PPRD à sortir de son mutisme. Augustin Kabuya a chargé samedi lors d’une matinée politique, l’ancien président Joseph Kabila d’être derrière l’aventure criminelle de Corneille Nangaa. Kabuya ajoute même que Kabila a sollicité auprès d’un dirigeant africain des moyens logistiques et financiers en faveur de Nangaa. Au siège de l’Udps, les révélations du numéro un du parti présidentiel ont fait bondir des milliers de militants.

Par Rich Ntumba

Augustin Kabuya accuse Joseph Kabila de soutenir le M23. @Photo Droits tiers.

publié le 31 mars 2024 à 02:52:39

Kabuya s’est déchargé sur l’ancien président Joseph Kabila qu’il accuse de soutenir la rébellion pro-rwandaise du M23. Dans un discours constitué presque entièrement d’attaques contre Joseph Kabila, le secrétaire général de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps) a désigné nommément l’ex-chef de l’État d’être le vrai patron du M23.

Vous devez le savoir aujourd’hui, les gens qui sont en train de bloquer l’avancement du pays c’est toujours Joseph Kabila avec sa famille politique. Quand on était avec eux, ils le faisaient avec des réserves. Mais maintenant qu’ils ont compris que Félix Tshisekedi est en train de marquer des points, ils ont ressuscité leur M23, a déclaré Kabuya.

Dans la foulée, le numéro un du parti présidentiel a fait savoir que Joseph Kabila a fui le pays sans laisser les traces au service d’immigration pour se réfugier à l’étranger.

Pour votre information, au moment où je vous parle, Joseph Kabila a fui le pays et n’habite plus ici. Il n’a laissé aucune trace à la DGM. Il est parti en catimini parce que c’est lui qui est derrière la guerre qui sévit dans l’est du pays. Moi, j’étais déjà au courant de ça, a-t-il dit sous les ovations des militants.

Habitué aux clashs, Kabuya n’a pas tergiversé pour charger le camp du prédécesseur de Tshisekedi d’être à la base du malheur des Congolais. Sa réaction intervient deux jours après le tollé général du camp du pouvoir suite au ralliement de quelques jeunes cadres du PPRD à l’Alliance fleuve Congo de Corneille Nangaa, un proche du régime Kabila.

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« Le dialogue est le maître mot ». C’est ainsi que le cardinal Fridolin Ambongo a conclu dimanche, son homélie à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Une messe particulièrement attendue, car il s’agissait de la première célébrée par le prélat depuis l’incursion du M23 soutenu par le Rwanda à Goma. « Notre nation est en danger, ne perdons pas de temps si nous voulons sauver le Congo », a-t-il éveillé, son regard scrutant la foule.


GUERRE

Les lignes bougent. Réunis jeudi à Strasbourg, les députés européens ont majoritairement voté la résolution sur l’agression rwandaise contre la RDC. Proposé collectivement par les groupes The Left, S&D, Renew, PPE, Verts/ALE et ECR, le texte exige la suspension de l’accord minier de l’Union européenne avec le Rwanda, le gel de l’aide militaire et le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.

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