La société civile forces vives de la RDC plaide pour que les auteurs de la fraude électorale ne participent plus jamais à la gestion de la chose publique. La plateforme citoyenne a publié le 8 février 2024 un communiqué dans lequel elle préconise des sanctions sévères à l’endroit des candidats députés invalidés par la CENI et la Cour constitutionnelle pour délinquance électorale, fraude, détention illégale des dispositifs électoraux, bourrage d’urnes et menaces des agents électoraux.
Maitre Jean-Bosco Lalo, porte-parole de la société civile, forces vives. @ Photo Droits tiers.
En même temps, l’organisation déplore que ces fraudeurs soient pour la majorité des acteurs politiques de la l’Union sacrée de la nation – la famille politique au pouvoir. Maître Jean-Bosco Lalo rappelle que sa structure suit de près le contentieux électoral devant la Cour constitutionnelle que les candidats invalidés ont saisi. “La coordination de la société civile forces vives de la RDC et ses organisations partenaires suivent de près le déroulement du procès devant la Cour constitutionnelle et note d’emblée que ce sont des causes entre partis et regroupements d’une même plateforme politique-USN. La coordination de la société civile forces vives de la RDC sollicite l’implication personnelle du président de la République afin que les fraudeurs clairement identifiés ne participent plus à la gouvernance de la République”, rapporte le communiqué.
La plateforme citoyenne demande aussi au chef de l’État de s’investir en vue d’harmoniser les vues au sein de sa famille politique. Maître Jean-Bosco Lalo et les partenaires de son organisation déplorent que les guéguerres qui caractérisent l’USN depuis les élections, produisent des conséquences néfastes au sein de la population car “les animateurs des institutions étant dans la course effrénée du pouvoir, il n’y a presque personne pour s’occuper du vécu quotidien des Congolais”. Et cette situation, alerte-t-il, s’apparente au dicton qui dit que “Là où deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent”.
Retenez que la Cour constitutionnelle a rejeté toutes les requêtes pour réhabilitation de 81 candidats que la CENI avait invalidés. A ce stade, aucune autre voie de recours n’est possible. Les incriminés attendent maintenant de répondre de leurs actes devant les cours et tribunaux.