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Écoles, bars et terrasses à Bandalungwa, une cohabitation nocive

Baffles installés, chaises et tables aussi dans la rue. Il est 9 heures dans la commune de Bandalungwa. Sur l’avenue de 8 décembre dans le quartier Bisengo (entendez : joie), des débits de boissons collés les uns aux autres fonctionnent déjà. Ils demeurent opérationnels jusqu’aux heures tardives; des élèves et étudiants en payent le prix.

Par Éric Kalemba

Les écoles transformées en kermesses pendant les vacances @Photo/Montage Ouragan.

publié le 27 février 2024 à 03:21:00

Le constat est malheureux. Les écoles se retrouvent encerclées par des bars et terrasses, plongeant les rues dans un tourbillon de bruits et de tapage, tant diurne que nocturne. Les quartiers Adoula, Makelele et Moulaert sont aussi le théâtre de cette cohabitation explosive entre les établissements scolaires et les buvettes. Il y a une ambiance de carnaval au quotidien (surtout les week-ends et les jours de fêtes et/ou des grandes rencontres de football). Un véritable rassemblement des disciples de Bacchus.

Les terrasses refusent du monde et tout le long de ces pubs s’alignent plusieurs véhicules. Les retardataires ont, eux, du mal à stationner et à s’installer. “Toutes les places sont occupées par des clients qui amassent des bouteilles de bière (en majorité) sur leurs tables. Venant de tous les coins de la capitale, ils affluent ici pour goutter au Ngwasuma (entendez : ambiance festive). Certains viennent y déguster des grillades, de la viande de porc ou de chèvre. D’autres par contre, viennent se détendre, en cherchant à courtiser des belles dulcinées qui ont du charme à revendre“, détaille un tenancier installé sur l’avenue Inga (quartier…).

– Parents et élèves, la grogne –

Hormis les résidences privées, ces Nganda (comme on les appelle à Kinshasa) se ruent à quelques encablures des écoles voire des églises et centres médicaux. Plongés dans un tintamarre qui les colle aux oreilles, les écoliers ne savent plus réviser convenablement leurs matières à domicile après les cours. Encore moins les étudiants qui préfèrent se réfugier dans les homes.

Devant notre parcelle, on trouve plus de quatre terrasses. Face à la concurrence, chaque bistrot s’arrange pour placer des baffles puissants au bord de la route en vue d’attirer davantage la clientèle. Lorsque je reviens de l’école, j’ai du mal à revoir mes notes. Mais, je n’ai pas de choix ! Je m’efforce de me concentrer pour retenir ne fut-ce que quelques leçons, se plaint Sarah Mwamba, une élève de 3e année des humanités.

Confrontés à cette triste réalité, des parents haussent la voix et interpellent l’autorité municipale. “Ce n’est pas normal ! Comment peut-on autoriser les bars aux alentours des écoles ? Nos enfants n’arrivent plus à bien étudier, courant même le risque de prendre goût à la vie de beuverie, de débauche, de distraction, de vulgarité… . Ils finiront à la longue par s’y rendre à la sortie de classe, à notre insu”, tempête Gaston Kamba, un chef de famille.

Indignée, une femme au foyer résidant dans le quartier Makelele explose de colère : “Ces terrasses ne viennent que nous rendre la tâche difficile, au moment où nous tenons à l’éducation de nos enfants. J’étais un jour surpris de constater que mon fils de 4 ans mémorisait déjà, à son âge, l’album complet de l’artiste Fally Ipupa. On s’est même mobilisé pour faire échec à cette prolifération des bars qui vise à détruire l’éducation de nos enfants, mais arrivés devant les autorités, nous étions déçus de constater que notre requête a été rejetée”.

Des écoles comme Saint Charles, Adventiste, Bokolo, Makelele, Saint Michel ou encore les Bambins, sont toutes à proximité des maquis. “Nous avons grandi dans ce quartier depuis 1980. Nos enfants étudiaient dans le calme sans nuisances sonores, mais aujourd’hui la situation est très alarmante. Nous sommes habitués à dormir maintenant avec cette forte musique et les bruits des clients qui traversent nos fenêtres”, s’est indigné Jean Oscar Mayokele, habitant du quartier Adoula.

– Les inquiétudes des professionnels de la craie –

Les responsables des établissements scolaires, quant à eux, déclarent avoir alerté à maintes reprises les autorités municipales mais en vain. Ils accusent les bourgmestres de laxisme face à ces nuisances persistantes.

Malgré les plaintes répétées, l’exécutif provincial peine à prendre des mesures concrètes pour résoudre cet épineux problème. “Imaginez que nos écoles sont utilisées parfois comme des terrains servant de kermesses pendant les vacances et les prostituées prennent nos salles de classe pour des hôtels pendant manifestations foraines”, a désapprouvé un enseignant.

Avant de renchérir “Nous faisons de notre mieux pour garantir une bonne éducation aux enfants. Bien qu’il y ait des sanctions prévues par nos établissements à l’encontre des élèves qui fréquentent ces bars avoisinants, j’avoue quand même parmi eux, il y a des malins qui échappent au contrôle”.

Ainsi, certaines autorités affirment toutefois mener des actions pour traquer les établissements en infraction, notamment celles diffusant de la musique au-delà de 21h. Un service municipal estime à près de 400, le nombre de débits de boissons opérationnels dans la commune de Bandalungwa.

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Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.


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L’événement est organisé par le ministère de l’Environnement et développement durable avec l’appui de la FAO et d’autres partenaires comme le Fonds de l’environnement mondial (FEM). Le clou de cette activité a été le lancement de la phase de préparation du projet intitulé : “conservation communautaire de la biodiversité et des moyens de substance dans le contexte du changement climatique en RDC”.

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