Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en tournée en Afrique, a estimé jeudi que le moment était venu d’accentuer les efforts diplomatiques pour faire avancer la paix dans l’est de la République démocratique du Congo.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en tournée en Afrique, a estimé jeudi que le moment était venu d’accentuer les efforts diplomatiques pour faire avancer la paix dans l’est de la République démocratique du Congo.
Antony Blinken, le secrétaire d’État américain. @Photo Droits tiers.
« Nous avons discuté des moyens concrets pour que le processus avance », a indiqué à la presse M. Blinken après un entretien à Luanda avec le président angolais Joao Lourenço, présenté comme médiateur « essentiel » grâce à la « confiance de toutes les parties » dont il bénéficie.
M. Blinken estime que les États-Unis ont contribué, notamment par du partage de renseignements, au calme durant les élections congolaises dont le président sortant Félix Tshisekedi est sorti facilement vainqueur en décembre.
« Maintenant que l’élection est passée, nous estimons que c’est un moment clé pour essayer d’avancer sur la voie diplomatique », a déclaré M. Blinken, sans s’avancer sur des chances de succès. Il a notamment appelé à accentuer les efforts engagés par l’Angola et le Kenya pour « travailler à une paix durable ».
Ces deux dernières semaines, M. Blinken s’est entretenu aussi bien avec M. Tshisekedi au téléphone qu’avec le président rwandais Paul Kagame dont le pays est accusé de longue date par la RDC de soutenir les rebelles du M23. M. Blinken a rencontré M. Kagame au Forum économique de Davos en Suisse.
Les États-Unis estiment qu’il y a de bonnes raisons de croire que le Rwanda soutient le M23. Le Rwanda, de son côté, réclame une action contre des combattants hutus réfugiés en RDC et suspectés d’être liés aux auteurs du génocide rwandais qui a principalement visé les Tutsi il y a trente ans.
Le conflit dans l’est de la RDC s’accompagne de violences faites aux femmes et a fait de nombreux déplacés. Depuis la mi-décembre, une force de la Communauté d’Afrique australe (SADC) est en cours de déploiement dans la région, succédant à une force d’Afrique de l’Est congédiée par Kinshasa pour cause de supposée complaisance à l’égard des rebelles.
« Le dialogue est le maître mot ». C’est ainsi que le cardinal Fridolin Ambongo a conclu dimanche, son homélie à la cathédrale Notre-Dame du Congo. Une messe particulièrement attendue, car il s’agissait de la première célébrée par le prélat depuis l’incursion du M23 soutenu par le Rwanda à Goma. « Notre nation est en danger, ne perdons pas de temps si nous voulons sauver le Congo », a-t-il éveillé, son regard scrutant la foule.
Les lignes bougent. Réunis jeudi à Strasbourg, les députés européens ont majoritairement voté la résolution sur l’agression rwandaise contre la RDC. Proposé collectivement par les groupes The Left, S&D, Renew, PPE, Verts/ALE et ECR, le texte exige la suspension de l’accord minier de l’Union européenne avec le Rwanda, le gel de l’aide militaire et le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
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