Les premiers résultats d’un scrutin présidentiel en RDC ont commencé à arriver au compte-gouttes vendredi après des élections chaotiques qui se sont étalées sur plusieurs jours et que les autorités ont jugées réussies.
Les premiers résultats d’un scrutin présidentiel en RDC ont commencé à arriver au compte-gouttes vendredi après des élections chaotiques qui se sont étalées sur plusieurs jours et que les autorités ont jugées réussies.
La commission électorale de ce pays d’Afrique centrale a annoncé les résultats pour les électeurs congolais vivant en Afrique du Sud, en Belgique, en France, au Canada et aux États-Unis.
Les résultats représentent une infime proportion de l’ensemble des suffrages exprimés, mais ils indiquent une avance provisoire pour le président sortant Félix Tshisekedi, qui brigue un second mandat.
La République démocratique du Congo, pauvre mais riche en minerais, a organisé mercredi quatre scrutins simultanés pour élire le président, les législateurs des assemblées nationales et provinciales ainsi que les conseillers locaux.
Des retards massifs et le chaos bureaucratique ont entaché le vote et certains bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir du tout. La Ceni a prolongé le vote dans certaines régions jusqu’à jeudi.
Dans un communiqué, la commission électorale a indiqué qu’aucun bureau de vote n’était autorisé à ouvrir vendredi. Cependant, le vote s’est poursuivi dans certains endroits vendredi, selon des responsables, en particulier dans les zones les plus reculées de ce vaste pays de la taille de l’Europe occidentale.
Les gens votaient à Kilembwe, dans le territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu, dans l’est du pays, par exemple, après que le matériel de vote ne soit arrivé que tard jeudi.
« Tout devrait être terminé au plus tard (dans l’après-midi) », a déclaré à l’AFP l’administrateur du territoire, Sammy Kalonji.
Didi Manara, de la Ceni, a déclaré qu‘« au moins 97 % » des quelque 75 000 bureaux de vote en RDC avaient pu ouvrir. Compte tenu de la taille du pays, a-t-il dit, cela représente un « miracle ». La RDC a à peu près la taille de l’Europe occidentale continentale.
Dans un communiqué préliminaire publié vendredi, le Centre Carter, qui a observé les élections, a déclaré qu’il y avait eu de « graves irrégularités » dans 21 des 109 bureaux de vote qu’il a visités. Le scrutin s’était déroulé « relativement bien » dans les 88 autres.
Dans 24 bureaux de vote, ses observateurs ont identifié des problèmes techniques avec les dispositifs de vote électronique, a ajouté le groupe basé aux États-Unis.
Alors que le gouvernement congolais a reconnu des retards mercredi soir, il a salué les efforts des électeurs et de la commission électorale.
Les résultats de l’élection présidentielle dans la diaspora congolaise ont été publiés vendredi soir.
La Ceni doit commencer samedi à annoncer les résultats provisoires pour les 26 provinces de la RDC.
Environ 44 millions de Congolais dans ce pays de 100 millions d’habitants étaient inscrits sur les listes électorales et plus de 100 000 candidats étaient en lice pour divers postes.
Ils ont tous critiqué le désarroi de l’élection et mis en garde contre le risque de fraude électorale.
On craint que les tensions ne montent d’un cran à l’annonce des résultats.
La RDC est un pays turbulent avec une longue histoire de régime autoritaire et de conflits. Jeudi, les États-Unis ont réitéré leur appel à des élections transparentes et équitables dans le pays.
« Nous n’hésiterons pas à dénoncer les irrégularités », a déclaré un porte-parole du département d’Etat américain.
Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte d’organiser des «vols groupés» pour reconduire les ressortissants de la République démocratique du Congo dans leur pays. «Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte, il en a l’instruction, organisera des vols groupés pour pouvoir reconduire les étrangers en situation irrégulière vers la République démocratique du Congo», a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement, interrogé par la députée RN Anchya Bamana.
Après les naufrages survenus sur le lac Kivu le jeudi 3 octobre et sur la rivière Kwango le 16 septembre dernier, le garde des Sceaux promet des sanctions sévères contre les auteurs responsables de différents naufrages de ces derniers jours. Les responsables du secteur maritime sont les plus ciblés.
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