De graves irrégularités ont été constatées par le parti Ensemble pour la République pendant le déroulement des élections dans plusieurs bureaux de vote à travers le pays. Le constat est malheureux, à en croire Christian Mwando Nsimba. Le président de la fédération d’Ensemble grand Katanga, déplore la mauvaise organisation de ces scrutins et met en garde les responsables de la CENI contre un hold-up électoral.
Christian Mwando Nsimba, haut représentant d’Ensemble pour la République et président de la fédération dans le Grand Katanga @Photo Droits tiers.
Visage grave, Christian Mwando Nsimba est apparu lundi après-midi devant les médias pour dénoncer ce qu’il considère comme un semblant d’élections. L’opposant a rejeté la démarche entreprise par le président de la Commission électorale, Denis Kadima, de prolonger les scrutins jeudi. D’après le proche collaborateur de Moïse Katumbi, près de 50% de la population ne s’est pas présentée devant les urnes pour voter. Ainsi, il craint que les opérations de vote chaotiques ne puissent pas refléter la volonté du peuple congolais qui aspire profondément au changement.
Le constat est malheureux parce que le processus électoral qui a été mené de manière chaotique par monsieur Kadima, se termine aujourd’hui dans la confusion la plus totale. Aujourd’hui, nous avons assisté à une situation telle que près de 50% de la population n’a pas pu exercer son droit de vote pour plusieurs raisons. La première est la plus importante, ce que plus de 30% de bureaux de vote n’ont pas pu ouvrir et fonctionner effectivement. La deuxième raison est que les bureaux de vote qui ont ouvert, n’ont pas fonctionné pendant le temps prévu par la loi. C’est-à-dire plusieurs bureaux ont commencé à fonctionner à partir de 10h, 11h. Et déjà à partir de 14h, les bureaux ont commencé à fermer sous prétexte des pannes de machines, de décharges de batteries. Et la troisième raison fondamentale, c’est le fait que plusieurs personnes n’ont pas été inscrites sur les listes de vote, a-t-il déploré.
À haute voix, l’ancien ministre du Plan dénonce la fraude avérée dans l’organisation des élections. Il certifie que plusieurs machines électorales avaient déjà été utilisées par les privés avant la tenue des scrutins. Selon lui, cette réalité prouve à suffisance que la Centrale électorale s’est engagée en avance à favoriser la fraude.
“Aujourd’hui, il est clair qu’on a découvert plusieurs personnalités, plusieurs individus et candidats en possession des machines électorales et des bulletins de vote. Ce qui démontre à suffisance que la CENI a pris des engagements pour favoriser la fraude”, a-t-il râlé, avant de renchérir que “les témoins d’Ensemble pour la République ont été chassés et interdits dans plusieurs bureaux de vote. Et lorsque les bureaux ont fermé, plusieurs témoins n’ont pas pu accéder et les responsables de la CENI se sont enfermés avec des machines”.
Face à cette dérive, Ensemble pour la République avertit les responsables de la CENI qu’il n’acceptera pas les résultats frauduleux et invite donc le metteur en scène Denis Kadima à respecter son engagement d’organiser les élections transparentes, démocratiques et crédibles. Alerte, Christian Mwando a appelé le peuple congolais à rester vigilant pour faire respecter son choix démocratique.