Les élections générales se sont poursuivies jeudi pour les bureaux de vote qui n’ont pu ouvrir mercredi, comme annoncé dans la soirée de mercredi à la télévision publique, par Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Denis Kadima, le président de la Commission électorale nationale indépendante @Photo Droits tiers.
Des problèmes pratiques ont entraîné de nombreux retards dans les opérations électorales et empêché certains bureaux d’ouvrir, lors d’un scrutin qualifié de « chaos total » par des opposants. « Les bureaux qui n’ont pas du tout ouvert vont le faire jeudi », a déclaré M. Kadima, sans préciser le nombre de bureaux concernés.
La CENI avait auparavant annoncé que les bureaux ayant ouvert avec retard fonctionneraient « durant 11 heures, comme le prévoit la loi, pour permettre à chaque électeur de voter ». Cependant, le Nobel, Denis Mukwege avait déconseillé au président de la CENI de tomber dans le coup de la loi, tout en l’avisant déjà que pareille forfaiture ne passera pas. Même mise en garde adressée à Kadima par le candidat n°21, Martin Fayulu. Le leader de Lamuka a prévenu qu’il va rejeter les élections organisées en dehors de la journée de mercredi.
Les horaires théoriques d’ouverture des quelque 75 000 bureaux de vote répartis sur l’ensemble du territoire étaient de 6h00 à 17h00 locales, les bureaux de l’est devant voter avant ceux de l’ouest de l’immense pays couvrant deux fuseaux horaires.
Mais la plupart des centres de vote ont ouvert avec des retards plus ou moins importants. Près de 44 millions d’électeurs inscrits, sur un total d’environ 100 millions d’habitants, étaient appelés à élire leur président, mais aussi leurs députés nationaux et provinciaux et, pour la première fois, leurs conseillers communaux.
Plus de 100 000 candidats étaient sur les rangs pour les quatre scrutins. À la présidentielle, le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, brigue un second mandat, face à 18 autres postulants.