Kadima tente par tous les moyens de maquiller la fraude électorale. Le chef de la CENI peut se rassurer que son plan a déjà échoué d’avance. La plénière qu’il a convoquée ce jeudi pour examiner le rapport de la commission d’irrégularités observées pendant le déroulement des élections, est un coup de pied dans l’eau. Du pur saupoudrage pour flouer les esprits faibles. Une fois de plus cette diversion ne passe pas, a prévenu Epenge.
Le président de la CENI, Denis Kadima et les membres de son bureau. @Photo Droits tiers.
La plénière voulue par Kadima pour blanchir son chaos électoral avait un triple objectif : constater les irrégularités, établir les responsabilités et prendre des sanctions éventuelles, probablement l’annulation de vote dans certains bureaux ou circonscriptions et des sanctions à l’endroit de quelques acteurs du processus. L’acte est considéré comme une fuite en avant pour une CENI qui ne veut pas assumer son forfait. Déjà que Kadima est incapable de dire combien de bureaux ont ouvert réellement ? Et que dira-t-il des bureaux fictifs dénoncés par l’opposition ? Des machines à voter retrouvées entre les mains des particuliers ?.
De l’avis d’un expert de la SYMOCEL – Synergie des missions d’observation électorale, pareille démarche vise plutôt à consacrer la distraction dans ce sens qu’au delà de tout, l’objectif de cette réunion autour de Kadima est celui de minimiser l’impact de ces irrégularités -surtout au niveau de l’élection présidentielle- blanchir le processus et préparer l’opinion à la publication des résultats provisoires.
«Comment condamner seuls des candidats députés de l’Union sacrée surpris en train de voter pour eux-mêmes et pour leur candidat à la présidentielle ? Les membres de cette Commission auraient-ils le courage de dénoncer la CENI, la seule à maîtriser le circuit de distribution de ces machines retrouvées aux mains de ces candidats tricheurs et visiblement à l’origine de cette détention des effets électoraux par des tiers?», interroge-t-il.
Pour lui, «il est très important que les parties prenantes au processus dénoncent cette nouvelle manœuvre de la CENI, principale responsable du chaos électoral décrié par tous, qui veut s’ériger en juge et partie, en faisant une sorte d’autocritique, qu’elle voudrait faire endosser à toutes les parties au processus».
Le cadre de la MOE-SYMOCEL estime que les missions d’observations et toutes les composantes au processus électoral, devraient communiquer largement sur la question afin de prévenir ou même faire échec à cette démarche qui vise à rendre crédibles les résultats des votes au-delà des toutes les irrégularités relevées.
Pour mieux faire, Kadima pense attribuer le tort aux candidats et partager les responsabilités à tous les camps politiques. Gros mensonge. “Un coupable ne peut pas devenir juge”, renseigne une sagesse africaine.
Des voix s’élèvent pour appeler les missions d’observation et principalement la communauté internationale à ne pas cautionner le saupoudrage de Kadima, son bureau et sa fameuse commission qui veulent se laver de l’ignominie après des élections chaotiques et bâclées.