Qu’à cela ne tienne, le commandant suprême des forces armées et de la police rassure que son gouvernement ne baisse pas les bras. Certes, c’est une décision qu’il avale avec difficulté, mais le garant de la nation se dit déterminé à imposer la paix dans ces deux territoires.

Malheureusement pour Masisi et Rutshuru, je ne crois pas que ça pourra se faire mais nous allons continuer les efforts pour libérer ces deux localités, ramener nos compatriotes dans leurs localités d’origine et imposer cette paix. Mais en même temps, il y a le processus électoral qu’il faut continuer à mener à son terme. Je l’avale avec difficulté mais cela ne va pas nous pousser à baisser les bras, a-t-il expliqué jeudi, dans une interview à France 24 et RFI à 48 heures du début de la campagne électorale.

– Le combat se poursuit sur le terrain –

Les affrontements entre les FARDC et le M23 sont en cours dans la région de Kilolirwe (territoire de Masisi). Les rebelles ont investi la localité depuis mercredi soir, selon des sources recoupées. La coalition des miliciens locaux appelés “Wazalendo” est également en contribution au front de Kilolirwe.

De même, la société civile locale renseigne que les rebelles du M23 tentent de récupérer les entités qu’ils avaient abandonnées suite à la pression des Wazalendo qui les combattent depuis plusieurs semaines.

Sur l’axe Bukombo dans la chefferie de Bwito (Rutshuru), des affrontements sont signalés, depuis jeudi matin, entre les Wazalendo et le M23. Cependant, les miliciens patriotes veulent bloquer toute avancée du M23 vers le site de la Société minière du Kivu (SOMIKIVU) et aller en renfort aux leurs dans le Masisi.

La reprise des affrontements, depuis quelques jours, provoquent de nouveaux déplacements des habitants des groupements de Bambo, Tongo et environs, dans la chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru. Le bilan provisoire de la reprise des hostilités fait état d’au moins 6 morts et plus de 18 blessés, suite aux obus largués par les belligérants, comme l’ont rapporté plusieurs sources.