La société aérienne Congo Airways a annoncé la reprise de ses activités après un arrêt depuis deux mois. La relance des activités de la compagnie aérienne congolaise est consécutive à l’implication de l’Inspection générale des finances (IGF) qui avait mené un plaidoyer auprès du gouvernement pour un financement à hauteur de 33 millions de dollars américains dans le cadre du redressement de la compagnie.
Une vue de l’avion Congo Airways. @Photo Droits tiers.
Une séance de travail s’est tenue le jeudi 16 novembre 2023 entre l’inspecteur général des finances-chef de service adjoint, Victor Batubenga, accompagné de l’inspecteur général des finances coordonnateur adjoint, Henry Paul Kazadi, et l’équipe du nouveau comité de gestion de la compagnie Congo Airways conduite par son directeur général, José Dubier Lueya.
L’objectif de cette séance était de solliciter l’expertise de l’Inspection générale des finances (IGF) dans la gestion du nouveau comité pour permettre à l’entreprise de repartir sur de bonnes bases en matière de gestion financière. Le directeur général de la compagnie aérienne a assuré que Congo Airways doit dans les prochains jours, reprendre ses activités.
Nous avons eu le soutien du président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui nous a permis de lever les fonds pour permettre à ce qu’on puisse avoir des avions en location pour couvrir les besoins de la population en cette période difficile où nous avons arrêté notre exploitation depuis plus deux mois et dans ce cadre-là, nous avons approché l’expertise de l’Inspection générale des finances pour avoir justement des échanges parce que comme vous le savez, relancer une activité c’est un apport des financements qui vient et nous avons eu donc recourt à l’expertise de l’IGF par rapport à certains éléments financiers, des conseils financiers en matière de gestion, étant donné qu’ils sont du point de vue expertise, notre référence en tant que compagnie nationale qui a eu du retard, a-t-il expliqué.
Le numéro un de Congo Airways s’est dit satisfait de l’entretien qu’il a eu avec l’IGF. “Notre équipe et moi se montrent motivés à aller de l’avant et continuer de collaborer pour améliorer et assainir les finances de l’entreprise dans les tout prochains jours”, a-t-il dit..
De son côté, le chef de service adjoint est revenu sur les actions d’encadrement menées par l’IGF depuis près de 3 ans. “Depuis 2020, l’IGF a eu à faire un audit de Congo Airways. L’institution financière a eu à encadrer Congo Airways dans son fonctionnement, ce qui fait qu’avec ces éléments, nous avons eu une idée avec les problèmes auxquels la compagnie était confrontée. De manière concrète, il s’agit d’abord d’établir les responsabilités sur des faits que nous avons dit au DG qu’il est important que le pouvoir s’exerce par les différents responsables au sein de Congo Airways. Ça veut dire que celui qui posera des actes contraires aux règles établies, qu’il subisse et qu’il reçoive une demande d’explication ; si ses réponses sont fondées, on les laisse, si elles ne sont pas fondées, il fera l’objet d’une sanction. Il est aussi question d’accompagner Congo Airways dans l’évaluation du contrat qu’il a signé et il s’avère que certains contrats particulièrement avec des sous-traitants dont les coûts sont très élevés. Il est donc important que nous puissions procéder à l’évaluation de ce contrat. Enfin, lorsque nous avons fait le contrôle et l’audit de Congo Airways, nous avons constaté qu’il y avait des créances importantes que détenaient certaines personnes, l’accompagnement de l’IGF va consister à aider Congo Airways à récupérer toutes ses créances afin d’avoir les moyens de son action», a-t-il relevé.
Le numéro deux de l’IGF a exprimé son souhait de voir la compagnie aérienne aller plus loin que la desserte nationale en s’ouvrant également à l’international.
Le 14 septembre dernier, le chef de service, Jules Alingete, avait fait un plaidoyer lors de l’émission conjointe de l’IGF exhortant le gouvernement congolais de mettre à disposition une somme de 33 millions de dollars nécessaires au redressement de cette compagnie, plaidoyer qui court encore.